Après plusieurs mois de sélection, l’Agence spatiale luxembourgeoise a désigné ses nouveaux jeunes ambassadeurs grâce au concours Astronaut for a Day.
C’est un petit pas de plus pour eux mais qui va leur permettre de faire un bond de géant dans le secteur spatial. Réunis jeudi au ministère de l’Économie, les gagnants d’Astronaut for a Day attendent leur diplôme avec impatience.
Organisé pour la seconde fois, ce concours permet à la Luxembourg Space Agency (LSA) de trouver de jeunes ambassadeurs, âgés de 13 à 21 ans, qui participeront à leurs futurs évènements.
Mais avant d’en arriver aux récompenses, il a fallu en passer par les félicitations de Lex Delles. «Pourquoi organise-t-on ce concours? Parce qu’on recherche des talents. Montrez à vos amis ce qu’est le secteur spatial.»
Le ministre de l’Économie a alors tenu à rappeler la longue expérience du Grand-Duché dans ce domaine. «Nous sommes actifs depuis 40 ans. Notre force est d’avoir commencé avec une petite start-up qui est devenu un géant avec SES.»
La récente décision de Blue Origin, la société spatiale de Jeff Bezos, d’installer son antenne européenne au Luxembourg est d’ailleurs l’un des derniers exemples en date de la place privilégiée qu’occupe le pays sur cette scène particulièrement compétitive.
426 candidats au départ
Mais avant d’être mis à l’honneur, les lauréats millésime 2025 sont passés par une sélection drastique. Après l’envoi d’un CV en vidéo, ils ont dû affronter des tests de logique et de compréhension, des épreuves physiques, puis un entretien individuel.
Calquées sur les tests d’aptitude des vrais astronautes, ce concours a permis de faire le tri parmi les 426 candidats, issus de 41 établissements différents, pour n’en garder qu’une quinzaine.
Parmi eux, Alexander, en 3e au lycée Athénée de Luxembourg, était plus motivé que jamais. «J’ai des amis qui ont participé à la première édition du concours. J’avais voulu m’inscrire, mais j’ai raté le délai. Alors quand j’ai su qu’ils en réorganisaient un, je me suis précipité.»
Le jeune homme de 17 ans ne se voyait pourtant pas arriver aussi loin. «Il y avait tellement de candidats forts. Après, je ne me suis pas pris la tête et j’ai fait de mon mieux en essayant d’être moi-même.»
Moins à l’aise sur l’entretien, une expérience à laquelle il n’était pas habitué, il était au contraire plutôt confiant lors des épreuves physiques. «Je fais pas mal de sport en dehors du lycée.»

Le vol en apesanteur, «la cerise sur le gâteau»
Pour Celeste en revanche, cette partie a été plus difficile à gérer. Mais avec un nom prédestiné pour un tel concours, elle est finalement allée encore plus loin que tous les autres.
L’adolescente de 13 ans fait partie des trois gagnants sélectionnés par les partenaires de la LSA pour être leurs ambassadeurs personnels. Choisie par ClearSpace, une société spécialisée dans le nettoyage des débris spatiaux, elle va pouvoir découvrir leur activité. «J’ai déjà eu un entretien. Je vais être en relation avec eux et je vais participer à certains de leurs évènements», précise la jeune fille.

Pour finir parmi les premiers, la motivation comptait tout autant que les aptitudes. Comme tous leurs camarades, Celeste et Alexander ont pu compter sur leur passion pour l’espace afin de se donner à fond.
«Je pense même à en faire mon métier plus tard, glisse Celeste. J’aimerais être ingénieure spatiale.» Alexander imagine aussi un futur la tête dans les étoiles. Si astronaute fait partie de sa liste de choix de carrière, il sait que les places sont chères.
«Enfant, je voulais être le premier homme sur Mars mais il y a plein d’autres métiers dans le spatial, rappelle-t-il. Avec l’école, je n’ai pas eu le temps mais maintenant que ce sont les vacances, je vais réfléchir à tout ça.»
Durant les deux prochaines années, les nouveaux ambassadeurs vont accompagner la LSA dans des conférences mais aussi porter la bonne parole auprès des jeunes. Ils recevront bientôt une formation en communication ainsi qu’un petit budget pour organiser leurs propres évènements.
Mais ce que beaucoup attendent, c’est aussi le vol parabolique, une expérience qui simule l’apesanteur et qui aura lieu en octobre. «J’ai vraiment très envie de le faire», se réjouit déjà Celeste. «On fait ce concours pour entrer dans le domaine spatial mais ça, c’est la cerise sur le gâteau», conclut Alexander.