La House of Automobile, qui regroupe les trois fédérations et associations représentatives du secteur automobile au Luxembourg, a publié les derniers chiffres du premier semestre 2025.
Selon les dernières statistiques communiquées par la House of Automobile (HOA), ce mercredi, le marché de voitures au Luxembourg connaît un bouleversement, ou comme l’écrit la HOA : un «tournant dans la dynamique d’achat».
Jusqu’alors, c’étaient les entreprises du pays qui portaient la croissance du marché automobile et non les particuliers. Or sur les six premiers mois de cette année, la situation s’est inversée : les immatriculations réalisées par des clients privés sont en forte progression, avec une hausse de 5,7 % sur le premier semestre par rapport à 2024 et même +21,5 % par rapport à 2023, soit 2 266 véhicules supplémentaires.
À l’inverse, les immatriculations de voitures par des sociétés subissent un repli significatif : -4,7 % à la même période en 2024 et -20,6 % en 2023, soit une perte nette de 3 144 véhicules en deux ans, a calculé l’organisation.
«Une part des utilisateurs préfère renoncer simplement à bénéficier d’un véhicule de société»
Ce recul est principalement imputable au segment du leasing opérationnel, qui accuse une baisse de 21,8 % comparé au premier semestre 2024, soit 1 989 véhicules de moins. Un retournement «d’autant plus marquant que ce segment affichait depuis dix ans des croissances à deux chiffres», s’étonne la HOA.
Comment expliquer cette évolution ? L’organisation n’y va pas par quatre chemins : la faute au flou juridique persistant sur la base imposable en matière de TVA pour les entreprises et à l’entrée en vigueur, début 2025, d’un nouveau régime fiscal défavorable pour les véhicules de société dont la motorisation n’est pas 100 % électrique.
«Plutôt que d’opter pour un modèle électrique, comme espéré par les autorités, une part des utilisateurs préfère renoncer simplement à bénéficier d’un véhicule de société», regrette la HOA. D’ailleurs, les immatriculations de véhicules électriques sont en baisse de -7,2 % dans le courant du 2e semestre 2025.
Résultat de ces six premiers mois de l’année : une stagnation des immatriculations globales de voitures particulières neuves par rapport à 2024, mais un recul de 3,4 % par rapport à la même période en 2023.