Luc Wirtgen n’a pas été choisi par Tudor pour disputer le prochain Tour de France. Comme Bob Jungels n’aurait pas été retenu par Ineos Grenadiers.

Dimanche, Luc Wirtgen s’était voulu prudent et bien lui en prit. Ce n’était pas parce qu’il avait partagé trois semaines et demie de stage en altitude en Sierra Nevada avec Julian Alaphilippe qu’il allait se retrouver automatiquement aligné sur le Tour de France au sein de Tudor, son équipe suisse qui avait obtenu de longue date une wild card pour y participer.

«Je ne sais pas, je n’ai pas encore eu de confirmation, alors je vais attendre, j’en saurai plus demain», nous avait-il glissé à propos d’une possible sélection sur le Tour de France qui partira samedi de Lille. Nous étions à Mertzig, à l’arrivée du championnat national où Luc Wirtgen venait de terminer deuxième derrière son coéquipier Arthur Kluckers et le grimpeur-puncheur luxembourgeois espérait donc être appelé. Finalement, la mauvaise nouvelle est arrivée dans l’après-midi d’hier.

À 26 ans, il ne va pas disputer son premier Tour. C’est la dure loi du genre. La dure loi du métier d’équipier. Chaque équipe dresse une liste élargie et pour les dernières places disponibles, cela joue serré. Et cela n’est malheureusement pas passé pour Luc Wirtgen.

Dans tous les cas, les dirigeants de l’équipe suisse vont présenter deux leaders, Julian Alaphilippe évidemment, mais aussi Marc Hirschi pour le gain des étapes vallonnées. Alaphilippe, qui par six fois a remporté des étapes sur le Tour et également porté le maillot de leader du général, sait où il met les pieds.

Espoirs douchés

Pour les sprints, c’est l’Italien Alberto Dainese qui sera chargé de défendre les couleurs de Tudor. Dainese, qui par deux fois a remporté une étape du Giro, possède également dans son palmarès une étape de la Vuelta. Il aimerait appartenir au cercle fermé des vainqueurs d’étapes sur les trois grands Tours. Il sera lancé par l’Autrichien Marco Haller qui en sera à son dixième Tour de France.

La sélection du capitaine de route, l’ancien champion d’Europe, Matteo Trentin est, elle aussi, indiscutable. Il a déjà remporté trois étapes sur le Tour…

Pour la haute montagne, Tudor a fait appel aux compétences de l’Australien Michael Storer, auteur de deux tops 10 au classement général final du Giro et victorieux à deux reprises sur des étapes de la Vuelta. Du solide là aussi.

Ce sont les deux dernières places que pouvaient viser Luc Wirtgen. Elles sont finalement revenues au Suisse Fabian Lienhard et à l’Allemand Marius Mayrhofer, deux hommes qui vont découvrir la Grande Boucle.

Si Luc Wirtgen est resté dans le flou jusqu’à hier, les interrogations de Bob Jungels ont trouvé une réponse durant le week-end. Le jeudi précédent, l’ancien vainqueur de Liège-Bastogne-Liège dont le dernier succès remontait près de trois ans plus tôt sur la 9^e étape du Tour de France remportait le chrono des championnats nationaux.

Et exprimait à l’occasion ses espoirs à l’idée de participer à la Grande Boucle. Un espoir douché trois jours plus tard puisque le coureur d’Ineos Grenadiers avait appris qu’il ne figurerait pas dans la liste officielle qui devrait enfin sortir aujourd’hui.

Il n’y aura donc pas de Luxembourgeois à l’horizon sur le prochain Tour de France…