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Droit du travail : la majorité parlementaire est-elle en danger ?


Marc Spautz se voit confirmé dans son opposition aux projets du gouvernement. 

Une fronde sociale grandissante au sein du CSV fragilise les projets de réforme du travail dominical du gouvernement, alors que plusieurs élus appellent à privilégier la voie du dialogue social.

Le chef de fraction du CSV, Marc Spautz, n’a jamais caché, ces dernières semaines, d’être opposé aux plans de réforme du ministre du Travail, Georges Mischo, concernant le travail dominical dans le commerce.

Après la manifestation de samedi, l’ancien syndicaliste se sent une nouvelle fois confirmé dans son attitude. «On ne peut plus continuer sur la même voie, chacun en est conscient», a notamment confié Marc Spautz à nos confrères du Tageblatt.

Hier matin, sur les ondes de RTL, le député chrétien-social Laurent Zeimet avait aussi fait part de son opposition à la mouture actuelle du projet de loi.

À l’image de Marc Spautz, il a plaidé pour régler la question du travail du dimanche par le biais de conventions collectives ou d’accords professionnels. Ce sont exactement les deux revendications formulées par l’Union des syndicats OGBL-LCGB, en prévision de la réunion en format tripartite du 9 juillet (lire ci-dessus).

Toujours interrogé par le Tageblatt, Marc Spautz confirme qu’au sein de la fraction du CSV à la Chambre, comptant 21 élus, Laurent Zeimet et lui-même ne seraient pas les seuls à remettre en question les projets du gouvernement en termes de modernisation du droit du travail.

D’autres membres de «l’aile sociale» du parti pourraient être tentés de se manifester dans les jours à venir. Il s’agit de combien de députés? «Il leur revient de se positionner. Mais, ils sont assez nombreux pour que le gouvernement ne dispose plus de majorité à la Chambre», avance le chef de fraction du CSV.

Ces propos ne font que renforcer la pression qui repose, au plus tard depuis samedi, sur les épaules de l’exécutif emmené par le Premier ministre, Luc Frieden.

Son partenaire de coalition, le DP, continue aussi d’insister sur le fait de renouer avec un dialogue social mené d’égal à égal, avec la volonté de négocier sur toutes les propositions mises sur la table.

«Il ne doit pas avoir de tabous», a clamé hier sur la radio 100,7 la présidente du DP, Carole Hartmann, qui siège également à la Chambre.

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