Une récente étude menée notamment par l’Automobile Club du Luxembourg (ACL) révèle un portrait détaillé des habitudes de conduite sur les routes luxembourgeoises.

Des comportements préoccupants sur les routes du pays. C’est que révèle une étude intitulée « Driving Behaviour & Road Safety » menée par l’Automobile Club du Luxembourg (ACL) avec l’Euroconsumers et la Direction de la protection des consommateurs.

Réalisée entre mars et mai 2025 auprès de 6 298 conducteurs, l’enquête met en lumière des comportements inquiétants sur la route. Le rapport met particulièrement en évidence l’utilisation fréquente du téléphone au volant.

D’après le sondage, 17 % des répondants admettent avoir «parfois» écrit un message et 5 % le font «souvent» en conduisant. Globalement, 12,3 % déclarent téléphoner «souvent» avec un kit mains libres et 7,6 % «presque toujours». L’ACL souligne que cette pratique augmente, par ailleurs, de 62 % le risque d’accident et touche davantage les moins de 36 ans.

Autre sujet d’inquiétude : la vitesse excessive. 22,8 % des conducteurs dépassent « parfois » délibérément les limitations en cas de faible trafic (7,2 % « souvent »), et ces chiffres grimpent respectivement à 31,1 % et 11,2 % lors d’un dépassement.

En cas de retard, 19,6 % « parfois » et 3,8 % « souvent » ne respectent pas les limites. Le sondage révèle qu’une vitesse excessive accroît de 52 % le risque d’accident. Les moins de 36 ans sont les plus concernés.

Les comportements agressifs au volant ne sont pas non plus en reste. Au total, 20 % des conducteurs admettent « parfois » montrer de l’hostilité envers d’autres usagers (3,6 % « souvent »), et 12,5 % reconnaissent « parfois » rouler trop près d’un autre véhicule pour exprimer leur mécontentement.

Concernant l’alcool au volant, les disparités peuvent être surprenantes. Bien que 68 % des conducteurs déclarent ne jamais prendre le volant après avoir trop bu, un tiers des automobilistes (32 %) admettent l’avoir fait au moins une fois (« rarement » pour 25,5 %, « parfois » pour 6,1 %).

Les hommes sont significativement plus enclins à ce comportement (près de quatre hommes sur dix contre moins d’un quart des femmes).

Chose surprenante, l’étude montre que les jeunes conducteurs (18-36 ans) sont plus responsables face à l’alcool volant (80,8 % ne conduisant jamais après avoir trop bu) que leurs aînés (66,7 % chez les 37-79 ans).

Les jeunes fortement exposés au risque d’accident

L’étude révèle également une forte exposition au risque d’accident, en particulier chez les jeunes. En effet, près de 74 % des conducteurs ont été impliqués dans, au moins un accident depuis le début de leur expérience de conduite, avec une moyenne de 1,8 accident par personne.

Sur les trois dernières années, 10,6 % ont été impliqués dans un accident, un taux qui s’élève à 15,2 % chez les 18-43 ans, ce qui en fait la catégorie la plus exposée.

Les accidents récents se produisent majoritairement en zone urbaine (40,2 %) et l’après-midi (12h-17h) est la période la plus accidentogène (48,5 %). Parmi les accidents récents, 14,3 % ont entraîné des blessures (dont 1,6 % grave et 0,4 % mortelle).