Grevenmacher est K.-O. ! Battu par son voisin rosportois, il accuse six points de retard sur le barragiste et aura un boulot titanesque à abattre durant la trêve hivernale.
On voit difficilement comment les Mosellans vont se sortir de ce calvaire. Les semaines se suivent et se ressemblent : ils avaient dimanche une opportunité de revenir à un point de Rosport et au final, ils se retrouvent… à sept longueurs.
Ce n’est pas faute d’avoir essayé lors des 90 minutes, mais voilà, l’équipe de Roland Schaack manque cruellement d’arguments pour tenir tête aux autres équipes. Même si derrière, ce n’est pas si mauvais que ça, devant, cela est loin d’être suffisant. Il n’y a qu’à voir la deuxième mi-temps : menés, dans l’obligation de pousser, les joueurs du CSG n’ont pas réussi à apporter le danger devant les cages de Bürger, donnant l’impression qu’ils auraient pu jouer des heures et des heures sans réussir à trouver la brèche.
Rosport, mal en point lui aussi, est dans ce domaine déjà à des années-lumière. Même s’ils ont eu du mal en début de rencontre, les Rosportois ont su se ressaisir. Mais il leur a fallu un coup du sort ou, dit autrement, une aide de l’arbitre, M. Wilmes, qui signale une faute inexistante de Peters sur un joueur de Rosport, pour trouver le déclic. Cette faute a de lourdes conséquences pour les locaux : les Rosportois vont ouvrir la marque par Steinbach qui profite que le ballon soit dévié pour la mettre au fond (0-1, 31e).
Un coup de massue pour Grevenmacher, car jusque-là c’était la meilleure équipe sur la pelouse. À deux reprises, la lanterne rouge a la possibilité d’inscrire le but qui aurait pu changer la donne. Mais à chaque fois, il manque un brin de chance. La première fois c’est un centre de Guettai qui est dévié in extremis en corner (9e). La deuxième fois, c’est Guettai qui manque de cadrer sa tête, mais son coup de tête effleure la transversale.
La passe parfaite de Gaspar
Oh qu’ils ont le droit d’être enragés ces jeunes Mosellans ! Mais ce but va leur briser la nuque. Car à partir de là, Rosport prend les choses en main. Et il leur est facile de gérer ce but d’avance, partant tranquillement en contre. Ils n’ont pas mis long feu d’ailleurs à retrouver le chemin des filets. Le 0-2 intervient à cinq minutes de la pause, après une superbe passe de Gabriel Gaspar pour Lascak qui croise parfaitement sa frappe (0-2, 40e).
Grevenmacher ne va plus réussir à se relever de ce deuxième but. Même s’il montre de la bonne volonté en deuxième période, il n’a pas les ressources nécessaires pour faire face. Roland Schaack n’a personne dans son groupe capable de mettre le ballon au fond. Une aubaine pour Rosport qui gère tranquillement cette deuxième période sans trop se forcer et qui se paye même le luxe de rater des occasions en or pour tripler la marque.
Mais le principal est fait. Une victoire importante pour les hommes de Dan Theis qui peut voir arriver le deuxième tour avec plus de sérénité. Au contraire de Roland Schaack. Qui aura besoin de trouver des ressources insoupçonnées pour remotiver ses troupes (et se remotiver). Et ce n’est pas ce derby de l’Est qui va arranger les choses. Grevenmacher est à terre.
De notre correspondant, Jessy Ferreira