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[Natation] Un quatuor prêt à tout donner


Joao Carneiro, Ralph Daleiden, Finn Kemp et Stanislas Chausson sont prêts à défendre les couleurs grand-ducales en Slovaquie. 

Quatre nageurs luxembourgeois sont engagés dans une deuxième édition bien plus relevée que la première.

Joao Carneiro, Ralph Daleiden, Finn Kemp et Stanislas Chausson vont se frotter à la crème de la crème de la jeunesse européenne dans les bassins. Un rendez-vous qui promet d’être très relevé avec, entre autres, la présence de la superstar roumaine, David Popovici, ancien recordman du monde du 100 m nage libre. Tour d’horizon des forces luxembourgeoises en présence.

Carneiro pour se vider la tête

Joao Carneiro évolue depuis plusieurs années au Portugal. Et cette année, le changement de club, de Benfica à Belenenses, n’a pas été, de ses propres dires, vraiment bénéfique : «C’était la catastrophe cette année à l’entraînement. Ça a joué sur ma motivation et mon envie de pousser, surtout en fin de saison avec les tests et les examens.» Effectivement, il a rejoint ses petits camarades directement depuis le Portugal puisqu’il avait encore des examens jusqu’à mardi. De quoi lui donner des envies d’ailleurs : «Je pense déjà à des idées de changement pour l’année qui vient.» En attendant, il se présente en Slovénie, prêt à tout donner.

Et avec une certaine pression : «En début de saison, je me disais que ces Euro seraient une étape avant les Monde (NDLR : à Singapour dans trois semaines) mais les places sont devenues tellement chères que même avec mon temps B sur 100 m brasse, je ne suis pas sûr d’y aller.» Il fait référence à Finn Kemp, qui, effectivement, n’est pas très loin de lui. Maintenant, il a aussi envie de ne penser qu’à la natation, sans plus se prendre la tête que ça : «Je veux profiter de ma première compète après mes examens sans me mettre trop de pression. Je suis content de retrouver les autres et je veux donner mon meilleur.» 

Il est engagé sur les 50 et 100 m brasse ainsi que sur le 200 m pap. À l’heure actuelle, il est qualifié sur le 100 m brasse pour Singapour mais reste sous la menace de Finn Kemp. Et il avoue penser au 50 m brasse : «Le temps m’intéresse. Je sais que c’est un objectif très dur mais sur un 50, on ne sait jamais.» Son record personnel est de 28« 47 et le minima B est fixé à 28« 29.  

Quant à son état d’esprit : «Mentalement je vais bien et comme on dit en anglais « happy swimmer is a fast swimmer » donc j’espère que ça m’aidera!»

Daleiden veut aller vite

Il y a deux ans, Ralph Daleiden avait décroché une très belle médaille d’argent à Dublin. C’est en bonne forme qu’il débarque en Slovaquie, fort d’un tout récent record national du 200 m nage libre (1’48″67 à Pétange). De quoi lui permettre d’aborder sereinement ce rendez-vous de Samorin : «Le gros objectif, c’est Singapour. Les U23 vont me servir à faire une belle compète en étant un peu préparé pour nager contre des mecs qui nagent vite. Histoire d’être prêt physiquement et mentalement pour les Monde.» Et d’ajouter : «Le niveau est beaucoup plus dense (NDLR : qu’il y a deux ans). Il doit y avoir 10 mecs qui nagent en 48″…», confie celui dont le record national (48″63) date de décembre 2023.

Mais sa meilleure chance devrait être sur le 200 m nage libre : «Je fais du très bon travail à l’entraînement. Pour avoir une chance de passer en finale, il faudra nager en 1’48″ le matin. Ce serait bien de nager deux fois la même journée là-bas.»  On l’aura compris, Ralph Daleiden rêve de finale sur le 200 m nage libre. Mais il sait que pour vivre ce grand truc, ça passera forcément par une énorme performance dès le matin.

Programme chargé pour Kemp

Après une saison très compliquée, qui avait débuté par un coude cassé fin 2024 puis une éviction, comme des dizaines de nageurs aux USA, de son université (ASU), Finn Kemp a trouvé les ressources physiques et surtout mentales pour relancer la machine. Et c’est un jeune homme de 20 ans en plein boost qui s’apprête à vivre ses deuxièmes grands championnats, après les Europe, l’an passé.

Le jeune homme de vingt ans, qui est rentré de ses premiers JPEE bardé de médailles (3 en or, 1 en bronze) aura un sacré programme en Slovaquie : «Je nage chaque jour et deux fois le dernier. Premier jour, ce sera le sprint, le lendemain le 200 m brasse et le troisième jour on enchaîne 100 m brasse et 200 m 4 nages. Je suis excité de voir ce que ça donne.»

Avec, potentiellement, trois possibilités de se qualifier pour Singapour. La première sera sur 200 m brasse où, avec sa performance en Andorre (2’15″60), il n’est plus «qu’à» 72 centièmes des minima B pour les Monde. Il peut tenter le coup également sur le 200 m 4 nages puisque son meilleur temps (2’02″94 à l’Euro Meet 2024) est inférieur aux standards B demandés (2’03″22) mais réalisé en dehors de la période de qualification. Cette année, il a nagé en 2’03″94 en Andorre. Quant au 100 m brasse, il a nagé les minima B (1’01″66 contre 1’01″84 demandés). Seul problème, c’est que Joao Carneiro l’a fait également… en étant plus rapide. Il doit donc faire mieux que les 1’01″52 de son compatriote pour lui chiper la place pour Singapour.

Si ça passe tant mieux, sinon, il se consolera en prenant part aux Universiades en Allemagne… avant de donner un nouveau tournant à sa carrière. Il a en effet décidé de quitter les USA. Et doit désormais choisir entre deux bonnes options : soit la prestigieuse université British Columbia de Vancouver, une des 40 meilleures au monde pour laquelle il a été accepté, soit Loughborough en Angleterre, où a évolué et brillé un certain Laurent Carnol il y a quelques années. Bref, deux défis passionnants pour lesquels Finn Kemp ne s’est pas encore positionné : «Je laisse toutes les portes ouvertes.»

Chausson n’a rien à perdre

Des quatre Luxembourgeois présents en Slovaquie, Stanislas Chausson est, pour l’instant, celui qu’on n’attendait pas vraiment. Après avoir traversé une période très compliquée l’an passé, où il n’avait pu nager pendant neuf mois à cause de douleurs au dos, alors qu’il avait même pensé un temps arrêter sa carrière, le Differdangeois avait retrouvé des sensations et de l’envie, et l’avait montré entre autres à l’Euro Meet.

En Slovaquie, le papillonneur s’alignera sur le 100 dès aujourd’hui avant de finir, samedi, par le 50. Pour lui, le simple fait d’être dans la discussion à l’évocation des Mondiaux est déjà une victoire. Même s’il ne s’interdit rien : «Mon record sur 50 m c’est 24″34. La norme est fixée à 24″18 mais Julien (NDLR : Henx) a déjà nagé 24″06 durant la période de qualification, il faudrait donc que je fasse moins de 24″06. C’est compliqué. Mais ça reste l’objectif.»

Il débutera la compétition sur le 100 m pap, qui était, auparavant, sa meilleure distance : «Je n’ai pas encore retrouvé mon niveau sur cette course.» Il espère être capable de nager un 54 bas, lui dont le record est de 54″20. Mais pour aller à Singapour, il faudra aller beaucoup plus vite. Les minima sont fixés à 53″58. Et Florian Frippiat vient de battre son record national pour échouer à six malheureux centièmes de ce temps B. Bref, la donne s’annonce compliquée. Mais pourquoi pas! «Déjà faire une bonne course sans erreur, ce serait chouette. Si je nage un 54 bas, je serai très satisfait.»

Le programme

Aujourd’hui

200 m nage libre : Ralph Daleiden

50 m brasse : Finn Kemp, Joao Carneiro

100 m pap : Stanislas Chausson

Demain

50 m nage libre : Ralph Daleiden

200 m brasse : Finn Kemp

200 m pap : Joao Carneiro

Samedi

100 m nage libre : Ralph Daleiden

100 m brasse : Finn Kemp, Joao Carneiro

50 m pap : Stanislas Chausson

200 m 4 nages : Finn Kemp

 

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