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[C’était mieux avant] Norma Zambon : «En 2013, c’est grâce aux spectateurs que nous avons pu atteindre la finale»


Illustre joueuse de l’équipe nationale de beach-volley, la Luxembourgeoise, qui a également pratiqué en salle, ouvre sa boîte à souvenirs.

Découvrez tous nos autres épisodes dans la rubrique dédiée «C’était mieux avant»

L’équipe la plus forte contre laquelle vous avez joué ?

Norma Zambon : Chypre. J’ai perdu deux finales de beach-volley contre elles aux Jeux des Petits États d’Europe. Je peux aussi citer Monaco. D’ailleurs, cette année en Andorre, où j’étais présente en tant qu’officielle pour la fédération, nous avons bien rigolé parce que j’ai recroisé l’une des deux joueuses que l’on avait battues en 2007. À l’époque, elle était toute jeune et cet été, elle jouait encore. Alors quand je l’ai aperçue sur le terrain, je lui ai dit : « Mais purée, on se connaît! On s’est affrontées en 2007. » Maintenant, elle est maman de deux enfants et elle est rentrée avec la médaille d’or.

Votre plus belle victoire ?

La finale des Jeux (NDLR : JPEE) face à Monaco en 2007. Vu qu’on avait perdu sèchement en 2005, on s’était dit qu’on allait prendre notre revanche deux ans plus tard. C’était génial de gagner chez elles.

Et à l’inverse, votre plus grosse déception ?

Les Jeux à Chypre en 2009. Jusqu’à aujourd’hui, je ne sais toujours pas comment nous avons pu perdre la demi-finale contre Monaco.

Quelle est la joueuse la plus forte avec laquelle vous avez joué ?

En indoor, on pourrait citer Denitza Krivova, qui malheureusement est décédée trop jeune dans un accident de voiture. Une joueuse pleine de talent.

Jamais on n’aurait imaginé se classer cinquièmes au championnat de Belgique

Votre plus grand exploit ?

Ça fait longtemps, il faut réfléchir un peu (elle rit). Nous avons aussi joué des tournois internationaux. Je dirais le championnat de Belgique, où l’on a décroché une excellente cinquième place. Jamais on n’aurait imaginé atteindre un tel classement. C’était vraiment une compétition durant laquelle tout avait fonctionné. C’était encore avec Jeanne (Schneider), alors ça devait être en 2007 ou en 2008.

Photo : julien garroy

Votre plus grosse fête ?

Je ne suis pas la plus fêtarde. Et puis, il faut dire que nous étions toujours crevées à la fin d’une compétition. Bien sûr, il nous arrivait de boire un verre, mais ce n’était jamais de grandes fêtes. Si je devais tout de même en choisir une, ce serait en 2013, parce que c’étaient mes derniers Jeux et aussi ma dernière compétition. J’avais annoncé depuis un long moment que je comptais arrêter en 2013, alors après nous avons un peu célébré.

Aujourd’hui

Norma Zambon dirige le service des sports de la Ville d’Esch-sur-Alzette. Elle œuvre également pour la promotion du sport féminin et l’égalité femmes-hommes dans le sport. En parallèle, l’ancienne joueuse, retirée des parquets depuis 2010, puis qui a mis un terme à sa carrière de beach-volleyeuse trois ans plus tard au terme des JPEE au Luxembourg, qu’elle tenait absolument à disputer, occupe la présidence de la Fédération luxembourgeoise de volley-ball (FLVB) et est responsable de la commission de beach-volley.

Une anecdote que vous n’avez jamais racontée ?

Ça devait être en 2008 ou en 2009. Nous avions joué un tournoi en Italie et nous devions retourner à l’aéroport en train. Le problème, c’est que, sur place, les gens ne parlaient qu’italien et nous, nous n’étions pas trop fortes dans cette langue. En fait, ils voulaient nous faire comprendre avec un dictionnaire – oui, à l’époque il y en avait encore (elle rit) –, qu’on ne pouvait pas prendre le train en raison d’une grève. En fin de compte, le frère du responsable de l’hôtel est venu avec sa toute petite voiture et nous étions à quatre, deux Finlandaises et nous deux, avec tous nos bagages. Et je peux vous dire que si on avait eu un souci sur la route, on était bien calées avec tous les bagages. C’était bien rigolo. Je crois que cette anecdote, on ne l’a encore jamais racontée dans la presse. On a pu rentrer, c’était l’essentiel.

Je voulais absolument jouer devant ma famille et mes copains

Votre pire blessure ?

En septembre 2012, je me suis blessée au genou. Et vu que les Jeux étaient en mai 2013, c’était une course contre la montre pour revenir à temps. Je me suis fait opérer en septembre : mon ménisque était un peu déchiré. Bon, ce n’était rien de grave, mais cela a pris du temps pour se rétablir. Finalement, on a pu jouer et nous sommes arrivées jusqu’en finale, où nous avons perdu face à Chypre, de nouveau. Disons que la plus grande victoire, c’était de pouvoir jouer.

Le jour où vous avez décidé d’arrêter votre carrière ?

En fait, j’ai pris cette décision en 2007 (elle sourit). Un journaliste m’avait demandé combien de temps je voulais encore jouer et j’avais alors répondu que les Jeux au Luxembourg étaient en 2013 et que je voulais absolument jouer devant ma famille et mes copains. J’avais cette idée en tête. Et quand le jour est arrivé, je me suis dit : « Voilà, c’est aujourd’hui et c’est bon. » Le but, c’était de résister, de tout faire pour pouvoir jouer à domicile. C’étaient des Jeux exceptionnels, puisque tout était à proximité ou à la Coque. C’était plein de spectateurs partout et c’est grâce à eux que nous avons pu atteindre la finale.

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