Kevin Geniets va remettre en jeu son titre de champion national de course en ligne dimanche à Mertzig. Il fait le point avant le contre-la-montre de ce jeudi.

Après le Giro, que vous avez très bien terminé, vous avez repris la compétition dans la Route d’Occitanie. Comment vous êtes-vous senti ?

Kevin Geniets : Cela allait bien au départ, puis j’ai galéré avec la chaleur. Le dernier jour, cela allait déjà mieux. Du coup, cela s’est bien passé. En soi, la forme est bonne. Il y a juste un jour où cela a été difficile.

Un quatrième titre de champion national dimanche est-il dans vos cordes ?

Je l’espère, oui. Je n’ai pas envie de donner le maillot !

Il y aura pourtant de la concurrence, car tous les coureurs ont couru les jours précédant le championnat et certains, comme Bob Jungels, apparaissent en très bonne forme…

Oui, cela va être une belle course, je pense. Beaucoup de coureurs ont un niveau correct.

Le parcours va-t-il être déterminant ?

Je pense que ce sera comme tous les ans. Ce qui est compliqué, c’est que la course n’est pas très longue (140 km). Ce serait plus long, ce serait plus facile de faire la sélection. Avec une telle distance, beaucoup de coureurs peuvent faire quelque chose.

Vous avez remporté trois fois la course en ligne. On peut estimer que vous vous adaptez bien au concept particulier du championnat…

Oui, normalement, j’arrive à bien m’en sortir (rire).

Alors, quelle sera la clé ?

Il faut rester calme et jouer. C’est comme chaque année avec notre championnat. Tout le monde se connaît. Le parcours n’est pas assez dur pour faire la différence. Il ne faut pas s’énerver, rester calme et prendre les bonnes décisions.

Entre professionnels des grandes équipes, il vous arrive de parler durant ce championnat ?

Oui, parfois on parle pour la tactique, pour voir si on arrive à faire quelque chose ensemble.

Le scénario de l’édition 2022 avec le succès de Colin Heiderscheid et un podium complètement annexé par les coureurs d’équipes continentales reste-t-il dans les esprits ?

Oui, c’est sûr. C’est tellement complexe cette course, avec tellement de scénarios possibles, que ce n’est pas facile.

Vous préférez que cela se termine en comité restreint ?

Oui, comme cela s’est passé dans les dernières années.

La chance importe-t-elle ?

Oui, il en faut. L’an passé, avec tous les pros, on a roulé ensemble pour faire une sélection, je ne sais pas ce qui va se passer cette année…

Je ne ferai pas le Tour, c’est très bien comme ça. Il faut en garder sous le coude

Vous craignez quel coureur en priorité ?

Je pense que Bob (Jungels) est en forme, tel qu’on l’a vu sur le Tour de Suisse où il était très fort. Alex (Kirsch) va vite au sprint. Il y a les coureurs de Tudor qui sont compétitifs. Ce serait plus facile si le parcours était plus dur.

Vos trois titres de champion national de course en ligne vous ont-ils apporté beaucoup de notoriété ?

C’est certain. Sur presque toutes les courses où je vais, je suis reconnu par les spectateurs. La première fois que j’ai eu ce maillot, on me disait « allez Bob, allez Bob » (rire). Maintenant, on m’encourage. C’est très bien.

Vous vous alignez ce jeudi dans le chrono. Vous nourrissez des ambitions ?

Oui, j’ai envie de jouer. Je l’ai déjà remporté une fois (2021). Cela fait plaisir.

Pour vous, quelle sera la suite de votre saison ?

Je ne ferai pas le Tour, c’est très bien comme ça. Cela n’était pas prévu en début de saison. Il faut en garder sous le coude. Je connais mon programme, j’attends que ce soit confirmé.