Le coureur luxembourgeois de l’équipe Kern Pharma est un parfait outsider des championnats nationaux qui débutent ce jeudi avec le contre-la-montre à Mertzig, même s’il a souffert d’un refroidissement au sortir du Tour d’Occitanie.

L’an passé, vous aviez réalisé le meilleur temps élite-espoirs du contre-la-montre. Quelles sont vos ambitions pour ces championnats nationaux qui s’annoncent ?

Mats Wenzel : C’est difficile à dire à cause de deux éléments. Je pense que le niveau, cette année, sera un peu plus haut. Il y aura plus de pros au départ que l’an passé. Et l’autre point, c’est l’incertitude liée à ma forme. Je viens d’avoir beaucoup de problèmes sur le récent Tour d’Occitanie avec la chaleur (Mats Wenzel a néanmoins terminé 23^e de la dernière étape et 60^e du classement général final). Il faut dire qu’il faisait plus de 35 °C. Le dernier jour, c’était mieux, ce qui est positif. Mais depuis, j’ai été un peu enrhumé dimanche et lundi. J’ai toujours des problèmes avec les fortes chaleurs et les climatisations. Je dors moins bien. Mais cela s’est arrangé depuis.

Le fait que vous ne soyez plus espoir, mais bien professionnel, va-t-il changer votre façon de faire pour le championnat ?

Non, je ne le pense pas. L’an passé, j’étais l’un des favoris au départ. Ce sera la même chose cette année. Le championnat, c’est toujours spécial, c’est tactique. C’est la course la plus dure de l’année, si on peut dire. Kevin (Geniets) me disait récemment la même chose. Ce n’est pas simple de rouler comme si nous étions échappés, puis de s’attaquer ensuite.

Où estimez-vous que vous avez le plus de chances : sur le contre-la-montre ou sur la course en ligne ?

J’aime le parcours, mais si je vois Bob (Jungels) et sa forme actuelle, ce ne sera pas simple. Sur le chrono, Arthur (Kluckers) sera également toujours costaud. À la limite, c’est peut-être sur la course en ligne que j’aurai le plus de chances. Car c’est un peu plus tactique. On peut se cacher un peu…

Dimanche, les Tudor seront trois. On va les laisser rouler alors (rire)

Chacun va évoluer seul, hormis les coureurs de l’équipe Tudor…

Oui, ils seront trois avec Arthur Kluckers, Luc Wirtgen et Arno Wallenborn. On va les laisser rouler alors (rire). Non, et de toute façon, on ne va pas rouler ensemble contre les coureurs de Tudor, cela ne fait pas de sens…

Comment jugez-vous votre saison jusque-là ?

C’est un peu moins bien que je l’avais imaginé. J’ai couru beaucoup (NDLR : 40 jours de course), ce qui est déjà bien pour la saison prochaine. Cela m’aide pour le futur. Je dirais que j’étais au top sur le Tour de Catalogne et le Tour des Asturies. Les autres courses, c’était moins net, je traînais un peu de maladie, des petits problèmes, ce qui fait que je n’étais pas trop content.

Il s’agit de l’apprentissage du monde professionnel, non ?

Oui, sans doute. Ce ne sont plus les courses U23, il s’agit d’un autre niveau. J’espère d’ailleurs que le programme estival sera bien. Après une semaine de vacances à la maison, je vais aller en altitude, en Andorre, avec deux de mes coéquipiers, pour bien me préparer. J’espère que tout se passera bien.

Quelle sera justement la suite de votre programme ?

Ce n’est pas certain, mais je devrais faire – et c’est une bonne nouvelle – la Classique de Saint-Sébastien (2 août), qui est une belle classique. Je participerai sans doute ensuite à l’Arctic Race (7-10 août). En septembre, je participerai au Tour de Luxembourg (17-21 septembre) avec l’équipe. Ce sera une bonne préparation pour les championnats d’Europe qui se dérouleront en Ardèche sur un parcours accidenté une semaine plus tard (1^er-5 octobre). Évidemment, cela peut encore changer…