TEAM CHAMPIONSHIPS (DIV. 3) À MARIBOR Après la première journée, le Luxembourg, deuxième derrière l’Islande, est bien parti pour retrouver la D2.
C’est en Slovénie que le Luxembourg tente, depuis hier, de remonter au deuxième échelon continental en athlétisme. Un vrai pari en sachant que c’est avec une équipe grand-ducale essentiellement composée de jeunes pousses que la délégation a été constituée.
En effet, les habituels chefs de file luxembourgeois manquent à l’appel, à commencer par Patrizia Van der Weken, qui est repartie préparer la suite de sa saison estivale qui avait démarré sur les chapeaux de roues mais dont les dernières sorties ont été plus compliquées.
Pas de Ruben Querinjean non plus. Le Malmédien, qui vient de se qualifier brillamment pour les Mondiaux de Tokyo en pulvérisant son record national du 3 000 m steeple à Turku, a repris la direction de Font-Romeu, en altitude, où il a ses habitudes.
Quant à Charel Grethen (voir ci-dessous), il est engagé dans la lutte pour les minima japonais, histoire de retrouver la piste de ses plus grands exploits, il y a déjà quatre ans!
En attendant l’entrée en lice de Victoria Rausch aujourd’hui, pour la seconde journée de compétition, la principale attraction était certainement Fanny Arendt.
Auteure d’une saison tout simplement exceptionnelle tant en indoor qu’en outdoor aux États-Unis, avec des chronos incroyables, notamment sur 800 m, distance dont elle est devenue la deuxième Luxembourgeoise sous les 2’01« , la jeune femme est de retour en Europe.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’a pas vraiment eu le temps de récupérer : «Elle est rentrée des États-Unis samedi à 14 h au Findel et elle a repris l’avion dimanche à 6 h», résume Jean-Baptiste Souche, le DTN de la FLA.
On comprendra qu’elle n’était donc, a priori, pas dans les meilleures dispositions pour briller, non pas sur 800 m mais sur 400 m, distance dont elle s’est emparée du record national en pulvérisant début mai la très vieille marque de Frédérique Hansen.
Mais Fanny Arendt n’est pas du genre à faire les choses à moitié. Et même si elle n’a pas égalé son fabuleux record national (52« 84), elle ne signe pas moins son deuxième meilleur chrono en carrière en s’imposant en 53« 49.
Une course qu’elle a dominée de la tête et des épaules puisque sa dauphine, la Géorgienne Ani Mamatsashvili, signe son record personnel mais à bonne distance de la Luxembourgeoise (54« 60). Il s’agira de la seule victoire luxembourgeoise de cette première journée.
«On peut conserver la deuxième place»
Même si Charel Gaspar, à la hauteur, ne s’incline qu’aux essais face au Bosnien Marko Sukovic qui, comme lui, a effacé une barre à 2,09 m avant d’échouer trois fois à 2,11 m.
Et pour les départager, chacun a dû sauter à nouveau 2,11 m, échec pour les deux puis 2,09 m, hauteur franchie par le Bosnien mais pas par le Luxembourgeois.
Qui remporte malgré tout une belle médaille d’argent, à un centimètre de son record de la saison. Et à seulement 4 cm de son record personnel, qui date de 2019.

En argent, on retrouve également le relais 4×100 m dames, deuxième en 46« 18 derrière l’Islande (46« 03) sans oublier la lanceuse de javelot Noémie Pleimling avec un meilleur jet à 50,45 m dans un concours remporté par l’Islandaise Amdis Dilja Oskarsdottir (51,60 m).
On ajoute cinq médailles de bronze, pour David Friederich (53« 01 sur 400 m haies), Gaspar Klückers (3’51« 81 sur 1 500 m), Uyana Granger (61« 16 sur 400 m haies), Liz Weiler (11’25« 11 sur 3 000 m steeple) et le relais 4×100 m messieurs (41« 26) et tout cela donne une belle deuxième place provisoire sur 15 nations.
Avec un total de 219,5 pts, les Luxembourgeois sont à bonne distance des intouchables Islandais (260) et comptent une petite marge sur la Moldavie, troisième avec 197, juste devant la Bosnie, quatrième avec 196.

Pour rappel, le retour en D2 passe par un podium au général au bout des deux journées : «Je pense qu’on peut conserver la deuxième place. L’Islande est vraiment trop forte pour la première. On vient de creuser un trou sur la Bosnie. Après, on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise et d’un zéro sur une épreuve», souligne Jean-Sébastien Dauch, le directeur général de la FLA. Pour rappel, seule la place compte et pas le chrono.
La compétition se poursuit donc aujourd’hui avec la seconde journée. Au cours de laquelle les Islandais utiliseront les perches… luxembourgeoises : «Ils n’ont pas reçu leurs perches. Alors on leur prête les nôtres, on est fair play!»
Grethen accélère
Charel Grethen n’était pas à Maribor mais à Ostrava. Il participait en effet à la course B du 1 500 m du meeting gold d’Ostrava. Il termine 10e d’une course remportée en 3’34″19 par le Portugais José Carlos Pinto.
De son côté, le miler luxembourgeois boucle sa course en 3’37″95, son meilleur temps outdoor de la saison et de loin (3’39″58 le 31 mai à Karlsruhe) et tout près de son meilleur chrono en 2025 (3’37″90 au meeting Athlélor de Metz, cet hiver).
Un résultat qui devrait lui permettre d’entrer rapidement dans le Road to Tokyo, la simulation pour la participation aux Mondiaux nippons en septembre. En attendant, le principal intéressé reste un peu sur sa faim : «J’ai fait un season best, mais je sais que je peux faire mieux que ça. J’étais un peu trop en retrait dans la course. Je dois courir de manière un peu plus agressive. J’espère que lors des prochaines courses, j’aurai la possibilité que ça aille plus vite au premier 1 000 et que je pourrai mieux me placer qu’aujourd’hui.»
On le retrouvera à Nancy, le vendredi 4 juillet.