Auteur de 18 buts en 2024/2025 avec Hostert, Kenan Avdusinovic est une pioche de choix dans le nouveau projet du Progrès. Son profil atypique a su séduire les dirigeants niederkornois.
Et de trois! Comme annoncé depuis plusieurs semaines, Kenan Advusinovic est un nouveau joueur du Progrès Niederkorn, qui l’a présenté officiellement hier à Esch, chez un de ses partenaires. Le feu follet luxembourgeois débarque de Hostert, où il évoluait depuis deux ans, afin d’amener toute sa créativité dans la zone de vérité.
«Le foot, c’est simple : pendant 80 mètres, il y a une tactique en place, une forme que l’on doit garder. Sur les derniers 20 mètres, c’est plus le talent qui parle. Le coach, le directeur sportif et le président le savent, ils m’ont recruté pour me montrer dans cette zone-là», statue l’ailier passé par le Swift (2011-2017 puis 2020-2023), mais aussi par Pétange (2017-2019) et Differdange (2019/2020).
Le nouveau n° 80 du Progrès sort du meilleur exercice de sa carrière, avec 17 buts inscrits en 23 matches de BGL Ligue (plus un en Coupe). Une renaissance, après avoir joué les utilités à Hesperange (36 matches en trois ans, pour un but) puis accepté de redescendre en PH pour se relancer avec Hostert.
«C’est le travail qui a payé, et ce sur les dernières années. J’ai toujours joué, mais on ne m’a pas donné pleinement ma chance. Ici, je sens déjà de la confiance de la part du club, cela ne peut qu’aller bien», savoure celui qui s’est dit «honoré» de la comparaison, pour son rôle et son style de jeu similaire, avec le Suisse Xherdan Shaqiri, 18 buts et 21 passes décisives avec le FC Bâle cette saison.
«Il peut offrir plusieurs possibilités au staff»
Son profil constituait, justement, un point d’interrogation. De quel rôle Avdusinovic héritera-t-il dans la tactique du nouveau coach niederkornois Vivian Reydel, lui qui a démarré sa carrière sur l’aile gauche, a été repositionné dans l’axe mais aime bénéficier d’une certaine liberté sur le terrain?
«C’est aussi l’un des éléments pour lequel on l’a choisi, souligne Yannick Bastos, le directeur sportif du Progrès. Il peut offrir plusieurs possibilités au staff. En pointe, en soutien de l’attaquant ou même sur les ailes. Il a déjà démontré qu’il pouvait jouer sur tous les postes et ça, c’est une vraie plus-value pour notre effectif.»
Pour le 6e meilleur buteur du championnat la saison passée, la non-qualification européenne du Progrès n’est pas un problème. «C’est un club avec des ambitions. Ils ont joué de malchance la saison dernière. Je suis venu pour les aider à atteindre leurs objectifs», explique le joueur de 27 ans, séduit également par la volonté des dirigeants niederkornois de «nationaliser» l’effectif.
«Ça a joué un rôle. Il y a des Luxembourgeois que je connais bien, ça motive aussi de jouer avec des amis», reconnaît l’attaquant polyvalent, qui aura notamment la lourde tâche de faire oublier Junior Burban (20 buts en 2024/2025), dont le départ à l’étranger est acté.