Triathlète et instructeur fitness au domaine thermal de Mondorf, Guillaume Mal a pédalé pendant plus de 300 km, ce 23 juin. Retour sur un challenge riche en découvertes.
Plus de dix heures assis sur la selle de son vélo : Guillaume Mal a célébré la fête nationale à sa façon. Si certains accrochent un petit drapeau sur leur façade ou se déplacent pour voir les feux d’artifice, ce Français, instructeur fitness au Domaine thermal de Mondorf, a préféré enfourcher son vélo pour faire le tour du Luxembourg.
Pour relever ce défi, le sportif était accompagné par quinze autres amateurs de la petite reine venus du Sprinter Club Arc Mosellan et de la Communauté de communes de Cattenom et environs. Parmi eux, David Soulé, l’homme derrière ce parcours et ce projet fait de 300 kilomètres de coups de pédale, 3 158 mètres de dénivelé et un soleil qui ne laisse aucun répit, mais surtout de paysages à admirer, de rencontres, de coups de main, avec la satisfaction irremplaçable de l’effort accompli.
«Ce tour me trottait dans la tête depuis pas mal de temps, explique Guillaume Mal. Un ami m’a proposé l’idée et j’ai trouvé que c’était une bonne façon de fêter cette journée dans le pays où je travaille. C’était un challenge de faire le tour des frontières et j’en ai pris plein les yeux!»
Si ce 23 juin, il s’est lancé dans sa première aventure sur une longue distance, l’histoire d’amour entre Guillaume et le vélo a pourtant connu des débuts poussifs. Pour ce triathlète d’expérience, plus à l’aise dans l’eau que les mains agrippant le guidon, le déclic est venu avec le covid. Au cours de la pandémie, des heures durant, il a pédalé sur son home trainer pour garder les formes et l’endurance d’un corps forgé par le sport et par son ancien poste de sapeur-pompier à Paris.
«J’ai participé à des courses, je donne des cours de vélo toute l’année au Domaine thermal…J’ai complètement craqué pour cette pratique. J’adore en faire avec du monde. J’adore partager cette passion. Ce lundi, avec un petit groupe, faire le tour du Luxembourg à vélo, je ne pouvais rêver mieux.»
Une hospitalité rafraîchissante
De ce périple avec Frisange comme point de départ et comme point arrivée, l’homme de 35 ans garde des sensations et des souvenirs faits essentiellement de sourire et de bonheur. «J’ai adoré», répète-t-il pour ponctuer le récit de son aventure. «J’étais content que l’on soit tous ensemble et très agréablement surpris de ne pas avoir de douleurs et de ne pas avoir de coups de chaud, d’être aussi bien en forme. En revanche, c’est vrai que passer dix heures sur une selle, à un moment donné, on a un petit peu mal aux fesses», résume le triathlète.
Au-delà de l’effort physique, cet habitant de Neufchef a été marqué par la solidarité déployée par les habitants croisés sur le parcours. Plus que les kilomètres, plus que le dénivelé, la chaleur s’est révélée être l’ennemi le plus insidieux de ce tour du Luxembourg. Crampes, déshydratation et même abandon : elle a fait souffrir les cyclistes tout au long du tracé. Le petit peloton s’arrêtait régulièrement pour remplir gourdes et bidons et nombreuses ont été les fois où l’hospitalité luxembourgeoise a fait ses preuves. «J’adore cet état d’esprit. Les gens voyaient les cyclistes et nous invitaient chez eux pour nous aider et nous rafraîchir», relate Guillaume.
Des régions inconnues
Pour ce frontalier qui travaille dans le sud du pays, cette grande balade à vélo a été l’occasion de découvrir des territoires encore inconnus. Parmi ceux-ci, «les belles régions agricoles du Nord» et surtout la vallée de l’Our et les Ardennes luxembourgeoises ont laissé de vifs souvenirs dans sa rétine. «Dans les environs de Stolzembourg, on voit du relief, des zones très boisées, on suit les cours d’eau, on passe des ponts. J’ai beaucoup apprécié, d’autant plus que cela nous apportait de la fraîcheur.»
Partis la matin à 7 h et arrivés peu après 20 h 30, les seize cyclistes ont vu la ferveur monter dans le pays au fil des heures. Respirer le calme avant la fête, traverser les rues décorées aux couleurs du drapeau, s’arrêter aux stands au bord des routes, entendre l’ampleur du bruit des places et des rues… Pour toutes ces sensations, Guillaume Mal n’a qu’une envie : faire de ce tour du Luxembourg du 23 juin une nouvelle tradition.