L’Union européenne est particulièrement touchée par le commerce de contrefaçons, et le Luxembourg ne fait pas exception. Voici cinq chiffres à retenir sur ce phénomène, dévoilés par le ministre des Finances, Gilles Roth.
Un nouveau rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dévoilé en mai dernier, quantifie la valeur mondiale des produits contrefaits à plus de 416 milliards d’euros, soit environ 2,3 % des importations mondiales.
L’Union européenne est une cible privilégiée : près de 99 milliards d’euros de ses importations, soit 4,7 %, sont des contrefaçons. Fait remarquable, 20 des 25 premières destinations mondiales des produits de contrefaçon sont des États membres de l’UE.
Près de 90 000 produits saisis en 2024
Et le Luxembourg en fait, bien évidemment, partie. Selon les derniers chiffres révélés par le ministre des Finances, Gilles Roth (CSV), près de 90 000 produits de contrefaçon ont été saisis par l’Administration des douanes et accises en 2024.
C’est moins que l’année précédente, qui bat tous les records de ces cinq dernières années : plus de 91 000 produits contrefaits avaient ainsi été saisis en 2023.
Une «augmentation substantielle après 2022» qui peut être attribuée, selon le ministre, à plusieurs facteurs, notamment la «reprise économique post-Covid».
Plus de 30 millions d’euros
La valeur totale estimée des marchandises retenues en douane s’élève à 30 464 134 euros. Un montant qui dépend évidemment de la nature et de la valeur unitaire du produit retenu.
Majoritairement des vêtements
Les catégories et les marques de produits ne sont pas enregistrées statistiquement. En général, la plus grande partie des produits concernés concerne les vêtements, les chaussures de sport et la maroquinerie, relève Gilles Roth.
Venus de Chine
La plupart des produits contrefaits saisis par les douanes luxembourgeoises proviennent de Chine, de Turquie et du Vietnam.
Des sources identiques au niveau européen, où le mode d’expédition le plus courant est le courrier (58 %). Le courrier express (17 %), l’avion (13 %) et la route (10 %) sont également largement utilisés pour la contrebande de contrefaçons en Europe.
Des coûts moindres en destruction
Fait étonnant : le nombre de saisies de contrefaçons ne cesse d’augmenter, mais les coûts de destruction, eux, diminuent. Le ministre des Finances rapporte ainsi qu’en 2024, le coût de destruction des contrefaçons s’élève au Luxembourg à 159 euros, contre plus de 4 000 euros en 2021.