Déjà décisif cinq fois en deux matches, Michael Olise régale à la Coupe du monde des clubs avec le Bayern Munich, qu’il a envoyé en huitième de finale avant même d’affronter Benfica et Leando Barreiro ce soir.
La fatigue au bout d’une saison bien chargée à 58 matches (toutes compétitions confondues, équipe de France incluse), avant de disputer cette Coupe du monde, ne semble pas avoir encore de prise sur Michael Olise, particulièrement en jambes à la Coupe du monde des clubs malgré les conditions difficiles dues aux fortes chaleurs aux États-Unis.
Ainsi, quand le Bayern a dû remettre un coup de collier après l’égalisation de Boca Juniors vendredi soir à Miami, l’ailier français de 23 ans a eu la fraîcheur et la lucidité nécessaires en fin de match pour offrir la victoire (2-1) aux siens, en reprenant du plat du pied gauche une judicieuse remise de Harry Kane.
«Michael a terminé l’action de manière incroyable, à un moment très important. C’est ce dont nous avons besoin, nous avons besoin que les grands joueurs s’élèvent dans ces instants», lui a rendu hommage l’attaquant anglais, en bon connaisseur.
La partition d’Olise ce soir-là s’est terminée par ce point culminant, mais c’était pour mieux se rattraper d’avoir été fautif lors de l’égalisation de Boca, en se faisant chiper le ballon qui a mené à la contre-attaque conclue par l’Uruguayen Miguel Merentiel. Et il avait aussi manqué auparavant deux occasions franches.
Le fait est que le Français n’a rien lâché et a été un danger permanent pour la défense adverse. Sollicité quasiment à chaque offensive côté droit, il a éclairé le jeu, provoqué, dribblé, créé des décalages, combinant souvent très bien avec ses coéquipiers.
Quatre jours plus tôt, Olise avait signé, sans forcer, un doublé et deux passes décisives face aux amateurs d’Auckland éparpillés façon puzzle (10-0). S’est-il senti mal pour les Néo-Zélandais ? «Non», a-t-il répondu laconiquement, démontrant qu’il n’était pas aux États-Unis pour faire des sentiments dans cette compétition.
Un «joueur très cérébral» et «un travailleur acharné»
Arrivé l’été dernier en provenance de Crystal Palace pour la rondelette somme de 60 millions d’euros, dans la foulée d’un tournoi olympique durant lequel il a crevé l’écran avec des Bleuets tombés en finale face à l’Espagne, Olise n’a pas mis longtemps à se faire une place parmi les titulaires du Bayern.
«Quand nous l’avons acheté, nous avions beaucoup d’espoir, mais il y avait aussi beaucoup de concurrence. Sa progression jusqu’à aujourd’hui est évidente. Il ne fait aucun doute qu’il peut faire la différence. Et nous en avons également besoin», a salué son coach, Vincent Kompany, après le succès contre Boca.
«Il a remporté son premier titre (en Bundesliga), mais la faim est toujours là, a ajouté le technicien belge. On le voit sur le terrain et je le vois aussi à l’entraînement tous les jours. C’est un travailleur acharné.»
Sa trajectoire express a aussi fait le bonheur de l’équipe de France, puisque Didier Deschamps l’a appelé à chaque rassemblement depuis septembre 2024. Et sa montée en puissance s’est aussi vérifiée en Bleu, puisque c’est d’un coup franc qu’il a initié la remontée des Tricolores contre la Croatie en quart de finale retour de la Ligue des nations (2-0, 5 t.a.b. à 4).
«Michael a beaucoup de qualités, aujourd’hui il a été étincelant dans son registre, c’est son mérite, avait déclaré Deschamps après ce match. Ça laisse présager d’autres bons rendez-vous… Après un match comme ça, il va gagner en confiance. Il était peut-être un peu plus timide, sur la réserve. Mais il s’est relâché.» En mai, Olise a donné raison à ce dernier, en témoigne son deuxième but en Bleu face à l’Allemagne pour le gain de la 3e place en Ligue des nations.
Au cours de la saison, Vincent Kompany n’a pas manqué de souligner la singularité de l’attaquant français. «Michael est un joueur très cérébral. Il réfléchit beaucoup, il est obsédé par les détails. Il a ses moments de solitude, même sur le terrain, c’est amusant à observer. Il n’accepte pas d’appliquer les consignes spontanément, il veut davantage comprendre», décrivait-il en février. Manifestement, Olise a vite compris.
Groupe A
Hier
Inter Miami – Palmeiras np
FC Porto – Al-Ahly Le Caire np
Classement : 1. Palmeiras 4 (2;+2); 2. Inter Miami 4 (2;+1); 3. FC Porto 1 (2;-1); 4. Al-Ahly 1 (2;-2).
Groupe B
Hier
Atlético Madrid – Botafogo x-x
Seattle Sounders – Paris SG x-x
Classement : 1. Botafogo 6 (2;+2); 2. Paris SG 3 (2;+3), 3. Atlético 3 (2;-2); 4. Seattle 0 (2;-3).
Groupe C
Aujourd’hui
21 h : Benfica – Bayern Munich
Auckland City – Boca Juniors
Classement : 1. Bayern Munich 6 (2;+11); 2. Benfica 4 (2;+5); 3. Boca Juniors 1 (2;-1); 4. Auckland City 0 (2;-16).
Groupe D
Vendredi
Flamengo – Chelsea 3-1
Los Angeles FC – ES Tunis 0-1
Demain
3 h : ES Tunis – Chelsea
Los Angeles FC – Flamengo
Classement : 1. Flamengo 6 (2;+4); 2. Chelsea 3 (2;0); 3. Espérance Tunis 3 (2;-1); 4. Los Angeles FC 0 (2;-3).
Groupe E
Samedi
Inter – Urawa Red Diamonds 2-1
River Plate – Monterrey 0-0
Classement : 1. River Plate 4 (2;+2); 2. Inter Milan 4 (2;+1); 3. Monterrey 2 (2;0); 4. Urawa Red Diamonds 0 (1;-2).
Groupe F
Samedi
Mamelodi Sundowns – Dortmund 3-4
Fluminense – Ulsan Hyundai 4-2
Classement : 1. Fluminense 4 (2;+2); 2. Borussia Dortmund 4 (2;+1); 3. Mamelodi Sundowns 3 (2;0); 4. Ulsan Hyundai 0 (2;-3).
Groupe G
Dimanche
Juventus – Wydad Casablanca 4-1
Manchester City – Al-Aïn 6-0
Classement : 1. Juventus Turin 6 (2;+8); 2. Manchester City 6 (2;+8); 3. Wydad Casablanca 0 (2;-5), 4. Al-Aïn 0 (2;-11).
Groupe H
Dimanche
Real Madrid – Pachuca 3-1
RB Salzbourg – Al-Hilal 0-0
Classement : 1. Real Madrid 4 (2;+2); 2. RB Salzbourg 4 (2;+1); 3. Al-Hilal 2 (2;0); 4. Pachuca 0 (2;-3).