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Ikea à Metz : après l’entrepôt, le magasin à son tour en grève


Une quarantaine de salariés ont manifesté ce samedi matin. « Les clients ont été compréhensifs, ils ont pris nos flyers », souligne Olivier Baudin (FO). (Photo Grégory Ingelbert)

Après leurs collègues de l’entrepôt la veille, les salariés de la surface de vente ont à leur tour débrayé, ce 21 juin. Eux aussi réclament une revalorisation collective des salaires.

Pour les clients du magasin, il était difficile de ne pas les remarquer à l’entrée du parking. Avec leurs barnums gris et les drapeaux rouges flottant au vent, frappés du sigle FO. Après leurs collègues de l’entrepôt la veille, les salariés de la surface de vente d’Ikea La Maxe ont à leur tour débrayé dans la matinée de ce 21 juin. Ils étaient ainsi une quarantaine, sur les 200 employés du magasin, à manifester leur mécontentement quant à la tournure des NAO (négociations annuelles obligatoires) qui se sont achevées voilà peu.

«Le problème est connu : à l’instar des camarades de l’entrepôt et des collègues du reste de la France, on veut une revalorisation collective des salaires», rappelle Olivier Baudin, le délégué syndical Force ouvrière au sein du magasin. «L’an dernier, on avait obtenu cette revalorisation globale, de l’ordre de 1,5 %. Mais rien cette année», déplore celui qui est à La Maxe depuis l’ouverture du site (2000), et qui est passé par tous les services avant d’être aujourd’hui vendeur au rayon textiles.

«Système inégalitaire»

« La direction nationale propose des augmentations individuelles. Mais le problème, c’est que c’est au cas par cas, poursuit Olivier Baudin. C’est un système inégalitaire par rapport aux objectifs à atteindre. Et les exigences deviennent de plus en plus élevées. La revalorisation générale est plus juste, sachant que l’inflation est plus forte que nos augmentations.»

Les manifestants avaient prévu de stopper leur mouvement en début d’après-midi, «car financièrement, nous ne pouvons nous permettre d’être en grève toute une journée. Mais nous avons manifesté aux heures essentielles de cette demi-journée». Représentants du personnel et salariés attendent maintenant de voir l’évolution nationale avant de prévoir une nouvelle action.

«Le dialogue reste ouvert»

L’histoire des NAO ne concerne pas que le site de La Maxe. Tous les magasins et entrepôts sont dans la boucle. La direction d’Ikea France répond à ce propos, dans un communiqué envoyé à notre rédaction : «Les réunions de négociations annuelles obligatoires se sont déroulées conformément au calendrier social. Nous restons engagés pour récompenser la contribution de nos collaborateurs en valorisant leur expertise et leur performance au service du développement d’Ikea en France. Nous souhaitons fidéliser nos collaborateurs afin de renforcer notre attractivité.»

Les responsables français du géant de l’ameublement suédois ajoutent : «Lors des quatre journées de négociation pour Distribution Services Ikea France, la direction a soumis ses propositions aux partenaires sociaux en réponse à leurs revendications. Le dernier budget proposé s’élève à 2,74 % en incluant les mesures liées à l’ancienneté et à la classification. Nous restons engagés dans un dialogue social ouvert et constructif.» La suite au prochain épisode.