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Première moisson  

Tout n’est pas mauvais pour le gouvernement CSV-DP, en dépit d’une chute du soutien de la part des citoyens. Selon le sondage Politmonitor (RTL/Wort), 40 % des personnes interrogées estiment que l’équipe de Luc Frieden fait un mauvais travail. À l’automne dernier, ce taux se limitait encore à 26 %. Mais, au-delà des dossiers brûlants (pensions, droit du travail, etc.), qui plombent la confiance envers les décideurs politiques, il est à souligner que le Luxembourg se porte plutôt bien. Et le pays reste visiblement attractif pour les investisseurs étrangers. Cette semaine s’avère particulièrement positive. Mardi, le Premier ministre a signé un partenariat stratégique avec Mistral AI, société innovante spécialisée dans des solutions d’intelligence artificielle. Le lendemain, le ministre de l’Économie, Lex Delles, a assisté à la pose de la première pierre du nouveau centre logistique européen de Vodafone. Le même ministre a officialisé hier l’implantation au Luxembourg de Blue Origin, la société spatiale de Jeff Bezos, qui ouvre pour la première fois une entité en dehors des États-Unis.

L’arrivée de ces trois entreprises renforce la position du Luxembourg dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la télécommunication, de la logistique et du spatial. Tous sont des secteurs qui doivent doper le succès économique du Grand-Duché. «La croissance permet la création d’emplois. Elle apporte à l’État les recettes nécessaires pour mener une politique sociale forte et réaliser des investissements essentiels – pour la transition énergétique, pour l’avenir numérique et pour la défense», a souligné Luc Frieden, le 13 mai, lors de sa déclaration sur l’état de la Nation. Au terme des trois premiers mois de cette année, le PIB a toutefois baissé de 1 % par rapport au dernier trimestre 2024. Le Statec devra encore se positionner, la semaine prochaine, si ce recul remet en question la prévision d’une hausse du PIB de 2,5 % en 2025, contre 1 % en 2024.

La guerre commerciale déclenchée par Donald Trump est un facteur à risque. Le bras de fer avec les syndicats en est un autre. La moisson de ces derniers jours ne doit pas cacher que le chemin vers un rebond durable est encore long. 

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