Accueil | Grande Région | Longuyon : Si rien n’est fait, le fort de Fermont risque de fermer ses portes

Longuyon : Si rien n’est fait, le fort de Fermont risque de fermer ses portes


Édouard Jacque, le président du fort de Fermont, se bat pour la sauvegarde du site militaire et touristique.

Le fort de Fermont, près de Longuyon, doit engager d’importants travaux pour améliorer la sécurisation du site militaire. L’association des Amis de l’ouvrage, qui compte une cinquantaine de bénévoles, est d’accord. Problème : avec quel argent ?

Il se battra jusqu’au bout. Cependant, Édouard Jacque, le président de l’association des Amis de l’ouvrage de Fermont et de la ligne Maginot, a ses limites. Le ministère des Armées, propriétaire du fort de Fermont, près de Longuyon, vient de lui demander de revoir les normes de sécurité du site militaire. 

Des travaux colossaux de réhabilitation qui concernent d’une part le musée et, d’autre part, l’intérieur de l’ouvrage d’artillerie datant de 1930 : «Apporter des améliorations est une bonne chose. Les bénévoles sont mobilisés, mais nous n’avons pas le budget pour tout ça», partage le responsable.

Le fort de Fermont accueille 12 000 visiteurs à l’année. Son budget de fonctionnement s’élève à 150 000 euros. Juste de quoi l’entretenir au quotidien.

Par conséquent, Édouard Jacque monte le ton en alertant sur «les difficultés financières hors norme rencontrées» par l’association. Le fort est, avec le Simserhof et le Hackenberg, l’un des ouvrages les plus importants de la ligne Maginot.

Les travaux demandés font suite à la législation renforcée concernant la sécurité des sites culturels. Pour le musée, les cinquante bénévoles ont mis les bouchées doubles pour finir une partie des aménagements demandés avant la date du 30 juin afin que cet espace reste ouvert au public.

C’était une priorité exigée par le détenteur foncier : «Nous avons réalisé des plans d’évacuation supplémentaires à ceux déjà existants. Nous avons renforcé le système d’alarme incendie. Les blocs d’éclairage de sécurité sont passés de un à vingt-trois. De nouvelles issues de secours ont été créées et l’isolation du toit a été revue», détaille le président. Tout a été partiellement restructuré.

Une expertise conséquente en juillet

Avec une hausse de la fréquentation de plus de 68 % par rapport à 2024, le fort de Fermont surfe sur une bonne image auprès des scolaires et des touristes. De plus, dans les frais déjà engagés, vingt-cinq audioguides en anglais viendront enrichir les visites.

Si les travaux du musée sont achevés, il reste encore le fort en lui-même, composé de sept blocs de combat et de deux blocs d’entrée en puits, reliés entre eux par un réseau de galeries souterraines de plus de deux kilomètres de long.

Et là, les choses se corsent pour l’association. En juillet, «nous aurons la visite d’une société experte dans l’audit et la sécurité qui viendra estimer le coût et l’ampleur des travaux. Nous devons revoir toute l’électricité et le réseau de téléphonie», pointe du doigt l’homme politique. Les montants à débourser seront inaccessibles pour la structure.

Devant le fait accompli, Édouard Jacque invite les élus et les institutions à se mettre autour de la table pour envisager ensemble l’avenir du site militaire. Et surtout, il lance un appel au mécénat.

Un énième message pour convaincre que le fort est un joyau du patrimoine à préserver : «Si rien n’est fait, le fort de Fermont risque de fermer ses portes».

Newsletter du Quotidien

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez tous les jours notre sélection de l'actualité.

En cliquant sur "Je m'inscris" vous acceptez de recevoir les newsletters du Quotidien ainsi que les conditions d'utilisation et la politique de protection des données personnelles conformément au RGPD .