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[Cétait mieux avant] Soriba Camara : «J’ai rencontré le papa de Yannick Noah en Libye»


S'il a commencé par le foot, Soriba Camara regrette de ne pas être devenu professionnel de tennis. (Photo DR)

Soriba Camara, vedette offensive du début des années 2000, continue de coacher… au tennis et de jouer… au foot à 50 ans passés.

Découvrez tous nos autres épisodes dans la rubrique dédiée «C’était mieux avant»

Qu’est-ce qui restera comme votre plus beau but ?

Soriba Camara : Mais tous! J’en ai mis tant au Luxembourg! Ils sont tous beaux, même s’ils ont été inscrits avec le genou ou du pointu. Un but, c’est un but! Bon, après, j’ai aussi mis des Panenka…

L’équipe la plus forte contre laquelle vous ayez jamais joué ?

Le RC Lens, en 32es de finale de la Coupe de France, avec Forbach, alors que j’évoluais en pointe avec mon entraîneur, qui était donc aussi joueur, Carmelo Micciche (NDLR : Marcel Husson avait coaché Forbach, ce soir-là de la saison 2002-2003). J’avais mis un doublé et on avait failli les amener en prolongations, mais on a pris un troisième but à 30 secondes de la fin du match.

Quel est le joueur le plus fou avec lequel vous ayez joué ?

Ouh la vache… Je dirais José Gomes, quand j’étais au Spora. Ce gars était redoutable (NDLR : il avait terminé meilleur buteur de la saison 2003-2004 avec 24 réalisations). Il s’en foutait de tout. Et même en tant qu’attaquant, il savait mettre des coups!

Comment ils s’appelaient ces Suédois, encore? Calamar?

Et le meilleur joueur ?

Mais c’est moi, bien sûr! J’étais organisateur et buteur en même temps! En tout cas, j’avais bien aimé l’organisation offensive qu’on avait au Racing avec Sully Bilon et Stéphane Martine. Qu’est-ce qu’on s’est amusés!

Il y a un joueur que vous avez perdu de vue et que vous aimeriez revoir ?

Et bien justement, j’aimerais bien savoir ce qu’est devenu José Gomes. J’avais entendu dire qu’il avait eu des problèmes personnels et qu’il était rentré au pays (NDLR : le Cap-Vert).

Un transfert qui a failli se faire ?

J’ai failli signer en Ligue 2 française, à Louhans-Cuiseaux, après ma saison au Spora qui s’est terminée sur un petit souci financier. J’étais même allé visiter, mais ils m’offraient la même chose que Dudelange et Michel Leflochmoan me voulait vraiment beaucoup. Alors…

Le déplacement le plus fou ?

On avait joué contre des Suédois, là… Comment ils s’appelaient, ces Suédois encore? Calamar? (NDLR : Kalmar, avec le RFCU). Je ne joue pas au match aller. Mais au match retour, on prend une sacrée tôle! Je rentre et là… on marque (NDLR : entré à 3-0 à la pause, score final, 7-1). On a réussi à stopper l’hémorragie. Mais qu’est-ce que c’était pro en face! Sur le banc, j’étais impressionné.

À 51 ans, je cherche encore un club en R1 pour me faire un petit parcours en Coupe

Votre plus grand regret ?

Ne pas être devenu professionnel… de tennis. Les gens ne connaissent pas bien ma vie, mais si j’ai commencé par le foot, en Afrique, je me suis assez vite mis au tennis. J’étais un des meilleurs joueurs de Guinée-Conakry et j’ai même fait un tournoi international chez Khadafi, là, en Libye. C’est d’ailleurs là que j’ai rencontré le papa de Yannick Noah, qui m’a donné le contact de son fils… grâce à qui j’ai eu mon premier contrat raquette. Quand mes parents m’ont emmené en France, c’était avec l’espoir que je perce dans le tennis et pendant 18 ans, je n’ai plus du tout joué au foot parce qu’ils avaient peur que je me blesse. Mon coach, c’était Henri Fabrega (NDLR : ancien coach d’Anne Kremer, notamment), pour qui j’étais comme un fils. Mais quand, vers 23 ans, j’ai quitté la maison pour gagner ma vie, je suis assez vite allé frapper à la porte des clubs. Amnéville m’a refusé parce qu’ils considéraient que j’étais un tennisman. Certains gars m’avaient vu jongler avec des balles de tennis. Après, en reparlant avec Alex Franceschi (NDLR : qui fut son coéquipier au F91), j’ai appris qu’ils ont regretté de ne pas m’avoir signé : je les ai éliminés deux fois en Coupe de France. Mais j’étais vraiment bon au tennis…

Votre plus grosse engueulade de vestiaire ?

Je vais vous citer deux noms : Sully Bilon et Didier Chaillou. Quand je me suis retrouvé avec eux au Progrès Niederkorn et que chacun de nous essayait de finir devant l’autre au niveau des statistiques, à chaque fois qu’il y avait un penalty, il fallait que je joue le grand-frère parce que tout le monde voulait frapper. Alors, j’étais le médiateur.

Votre plus grosse blessure ?

Je n’ai jamais été blessé. C’est dû à la chance et à mon hygiène de vie. Je ne bois pas, je ne fume pas, je ne sors pas. Ce qui fait qu’aujourd’hui, à 51 ans, je cherche encore un club en R1. J’ai bien envie de m’offrir un petit parcours en Coupe!

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