Arno Wallenborn (Tudor Devo) va prendre le départ du Giro Next Gen, une épreuve qui devrait particulièrement lui convenir.
Dans quelles dispositions vous trouvez-vous avant de vous aligner dans le Baby Giro, aujourd’hui rebaptisé Giro Next Gen?
Arno Wallenborn : Honnêtement, cela me fait plaisir de le faire. Je suis dans une bonne forme. L’an passé, j’aurais bien aimé le faire, mais je n’ai pas eu cette chance. Avec Tudor, c’est une chose possible aujourd’hui. Je vais donc essayer de faire du mieux possible.
Vous allez y retrouver des parcours à votre convenance…
Oui, c’est clairement montagneux, les étapes sont difficiles. La participation s’annonce très intéressante. Ce sera ouvert. On peut imaginer par avance que sur les huit étapes, il n’y aura sans doute que deux sprints. Même dans le chrono, lors de la première étape, il y aura une bosse à l’arrivée. L’étape suivante peut se terminer par un sprint, comme aussi bien convenir à des échappés. Donc, ce sera assez ouvert. Il y aura souvent des cassures et un peloton décimé à l’arrivée des étapes qui auront de l’importance pour le classement général.
Avez-vous reconnu des étapes?
Non, cela n’était pas possible. Certaines étapes ont été confirmées assez tard, puisqu’il y a trois semaines de cela, on n’avait pas encore de détails.
On imagine que cette épreuve est importante pour votre équipe Tudor…
Oui, c’est clair, pour notre équipe Devo, c’est la plus grande course de l’année, comme on n’a pas la possibilité, en tant qu’équipe, de participer au Tour de l’Avenir (l’épreuve française se dispute par nations). Mais ce Baby Giro s’annonce différent et de très haut niveau. Je trouve que c’est aussi relevé.
Parlez-nous de votre forme?
Elle est bonne. Sur la Course de la Paix (NDLR : épreuve de la Coupe des Nations qu’il a terminée à la neuvième place après deux top 10 dans les étapes), il m’a manqué un top résultat et peut-être l’instinct pour aller chercher un résultat sur une étape. Mais j’étais présent, je n’ai jamais perdu du temps sur la route. Cela s’est joué avec les bonifications.
Ne manquait-il pas simplement un peu plus de relief?
Également, mais on pensait qu’il y aurait des arrivées au sprint, alors qu’il n’y en a pas eu. Dans l’étape reine, c’était une longue ascension, mais il n’y avait rien de fou et cela s’est neutralisé. On est finalement arrivés au sprint dans un petit groupe.
Je me retrouve dans la situation de leader avec le Suisse Robin Donzé. On va voir comment la course se déroule
Dans votre début de saison, il y a plusieurs choses à retenir et notamment votre participation au Tour des Alpes, avec les pros, et le succès final de votre leader, l’Australien Michael Storer…
Oui, c’était une expérience assez folle en fait. Participer à une course avec les pros et aider son leader à l’emporter, c’est assez rare comme situation. Beaucoup de coureurs dans l’équipe n’avaient pas eu cette expérience, j’ai eu de la chance. Michael Storer était le plus fort sur cette course, on a essayé de l’aider au mieux pour lui donner les possibilités de le faire.
Votre travail avait été particulier?
Oui, je devais contrôler les échappés en début d’étape, puis rouler si besoin pour gérer les écarts et enfin participer au positionnement final. Cela dépendait de la dernière difficulté. Cela a été quatre jours de grand travail. Au début, je n’avais pas la meilleure forme. Je sortais du Circuit des Ardennes (12e du classement général final), où je suis tombé un peu malade. J’ai progressé pendant la course et, dans la dernière journée, je me sentais bien. J’ai été capable de faire un bon boulot pour l’équipe.
Cette expérience sur le Tour des Alpes, est-ce ce que vous retenez prioritairement?
Je pense que oui. Clairement.
Pour en revenir au Baby Giro, vous êtes leader de votre équipe Tudor?
Pas l’unique, je me retrouve dans cette situation avec le Suisse Robin Donzé. On va voir comment la course se déroule. Robin est un peu plus grimpeur que moi et un peu plus léger. Nous ne sommes pas les favoris principaux. Le but sera de donner notre pleine mesure.
On peut imaginer que vous allez courir sous de fortes chaleurs. Comment vous y êtes-vous préparé?
J’ai un peu de mal habituellement en cas de forte chaleur, mais je m’adapte. Ces derniers temps, je me suis préparé spécifiquement à la Coque avec des séances d’une heure dont le but est d’élever la température corporelle jusqu’à un certain seuil pour que le corps s’adapte.