À partir du 15 juin, l’APAL entame une vaste campagne de stérilisation des chats errants dans la ville. L’association explique les enjeux de cette opération.
Depuis plus de vingt ans, l’association APAL (Association de protection des animaux en Lorraine) agit pour la protection des animaux à Longwy. Cette année encore, elle reconduit une campagne de stérilisation, cette fois avec un soutien financier de la ville, à hauteur de 4 000 euros.
Une aide jugée modeste au regard des coûts vétérinaires. «Nous avons un accord avec une clinique de Longwy-Bas, qui nous propose des tarifs réduits, mais cela reste un effort considérable pour une structure comme la nôtre», précise Marie-France Lallement, la présidente de l’association.
Le programme se veut méthodique. Les bénévoles procéderont par zones : Longwy-Haut, Longwy-Bas, Gouraincourt. Rue Molière, notamment, près de la crèche, les signalements sont nombreux. «On va là où les populations de chats errants explosent. Ce sont souvent des animaux non identifiés, blessés, parfois maltraités», décrit la présidente.
L’objectif : capturer les chats, les faire stériliser et tatouer, avant de les relâcher à l’endroit même où ils ont été trouvés. L’association intervient aussi en soutien aux personnes précaires, propriétaires d’animaux qu’elles ne peuvent soigner.
«Il arrive qu’on prenne en charge les frais pour un chat blessé, parce que les gens n’en ont pas les moyens. On rêve de pouvoir compter sur des vétérinaires bénévoles», ajoute Isabelle Herbin, la vice-présidente.
Problèmes de cohabitation
Au-delà de la protection animale, la prolifération des chats errants pose des problèmes de cohabitation et de santé publique. Les miaulements nocturnes, les bagarres territoriales, les blessures à répétition… Et les maladies qui se transmettent aux chats domestiques. «Un animal non stérilisé peut être à l’origine de dizaines de naissances par an. Il en résulte une misère animale et parfois des actes de malveillance», souligne Marie-France Lallement.
Consciente de l’enjeu, la municipalité a pris un arrêté pour encadrer l’opération. «Du 15 juin au 15 septembre, des captures pourront être effectuées de 8 h à 19 h», annonce Vincent Hamen, le maire de Longwy. «C’est une mesure de salubrité, mais aussi de respect pour les habitants.»
La ville n’a plus de service de fourrière depuis quelques années maintenant. En parallèle, une campagne nationale d’identification des animaux, menée avec l’ICAD (fichier national d’identification des chiens, des chats et des furets), se tiendra du 16 au 22 juin. Une manière de rappeler que l’identification est obligatoire et surtout essentielle pour éviter les abandons.