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[Sélection nationale] Holtz prêt à donner son avis pour une moralisation de la FLF


Luc Holtz, encore une fois chatouillé, même après le match contre l'Irlande, sur la moralisation de la FLF. Photo : jeff lahr/editpress

Au sortir de la double confrontation amicale contre la Slovénie et l’Irlande, le sélectionneur n’était pas attendu que par des journalistes sportifs en conférence de presse.

Il a dû répéter la même phrase plusieurs fois, devant une presse plus généraliste qui n’avait pas du tout envie de parler de sport, mais bien de la somme phénoménale de problèmes que la FLF s’est inventée toute seule ces dernières semaines. Et notamment autour du cas Gerson Rodrigues. La phrase derrière laquelle s’est retranché Luc Holtz? «Je suis un employé de la FLF et je suis payé pour mettre la meilleure équipe possible sur le terrain».

Ce sont ma femme et ma mère qui en ont le plus souffert

Elle n’est pas venue seule. Elle était escortée de son versant sportif, celui sur lequel des envoyées spéciales de RTL, de la Radio 100.7 ou un journaliste du Land n’avaient pas forcément envie de le voir partir parce que cela ressemblait à une reculade. «Ces deux matches, nous n’avons été focalisés que sur le terrain et je n’ai pas regardé la presse ou les réseaux. C’est comme ça que je voulais faire pour ne pas être affecté. Je ne sais donc pas ce qui s’est passé par ailleurs».

Le sélectionneur n’a toutefois pas fui la réalité et avoué avoir été tenu vaguement au courant par famille, indiquant d’ailleurs que «cette situation, ce sont ma femme et ma mère qui en ont le plus souffert». Pas totalement sourd aux récriminations venant de la société civile, alors que certaines associations ont demandé sa tête après la sélection de Gerson Rodrigues. Il n’a pas eu besoin qu’on y fasse référence pour embrayer : «Je ne ferme pas les yeux sur ces critiques. Et je vais réfléchir à tout ça. Je vais analyser ce qui s’est passé sur le terrain mais aussi en dehors du terrain».

La moralisation de la FLF? Si on m’y invite, je donnerai mon avis

Ce qui sous-entend de répondre, d’abord, à une première question, sur le devoir d’exemplarité des sportifs. «C’est une question difficile et je ne sais pas quoi vous répondre. Dans notre société, beaucoup de gens ont un rôle important à jouer. Et il n’y a pas que les sportifs, que parfois, on utilise. Il y a les sportifs, oui, aussi les politiques… Et personne n’est à l’abri de faire une erreur. Cela peut même arriver à tout le monde». Mais puisque sa fédération semble, à en croire son communiqué publié mardi matin, vouloir réfléchir à la moralisation de son fonctionnement, le staff technique, et lui précisément, doivent-ils prendre part à la réflexion? «C’est la première fois que j’entends cette nouvelle. Je vais y réfléchir. Je ne sais pas si je dois faire partie des gens qui vont réfléchir à ce sujet. Si on m’invite à m’asseoir autour d’une table, alors je donnerai mon avis. Mais je ne me mettrai au-dessus de personne parce que ce ne sera pas à moi de décider de tout ça».

Julien Mollereau