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[Taekwondo] Objectif : briller à la maison


Sekou Coulibaly fait son retour à la Coque après une très longue blessure.  (photo Luis Mangorrinha)

8e LUX OPEN, CE WEEK-END À LA COQUE Les meilleurs Luxembourgeois vont affronter des combattants venus du monde entier.

C’est LE rendez-vous du taekwondo au Luxembourg. Au fil des ans, le Lux Open s’est solidement installé dans le calendrier international : «On a de très bons retours. Les gens sont généralement contents», souligne Norbert Welu, patron du taekwondo luxembourgeois et membre éminent du board européen.

Pour cette huitième édition, on ne change pas une formule qui gagne : deux jours de compétition, des centaines et des centaines de combattants venus du monde entier. Vraiment de partout (voir encadré ci-dessous).

Et au milieu de cette myriade de sportifs internationaux, on retrouve une dizaine de Luxembourgeois. À commencer par les deux fers de lance de la discipline au Grand-Duché : Sekou Coulibaly et Isabelle Faber.

Pour le premier, c’est une résurrection. Le jeune homme de 23 ans sort en effet d’une période très compliquée, puisque pendant plus d’un an, il n’a pas pu combattre : «On était dans un training camp en octobre 2023, j’ai fait un faux mouvement, j’ai tourné mon pied et j’ai tout de suite entendu un « crac ». Je pouvais encore marcher donc j’ai continué, j’ai donné un coup, et là tout est parti.»

Verdict : ligaments croisés, genou en vrac et cartilage touché. Opéré, il va ensuite devoir prendre son mal en patience : «J’ai dû réapprendre à marcher. Pendant un mois et demi, je ne pouvais pas toucher le sol. Ensuite j’ai pu marcher avec des béquilles. Ce n’est qu’après trois mois que j’ai pu recommencer à marcher.»

Une terrible blessure qui intervient au plus mauvais moment pour le récent naturalisé Luxembourgeois, qui rêvait des JO de Paris : «J’étais au meilleur de ma forme sportivement» confie le jeune homme, d’origine malienne mais né, comme ses frères et sœurs, en Espagne et qui est arrivé au Luxembourg à l’âge de 16-17 ans, quand il a commencé la compétition en taekwondo.

Après être passé par des moments très compliqués, notamment mentalement, il a petit à petit remonté la pente. Au bout de neuf mois de rééducation, il allait mieux : «Mais je n’étais pas encore capable de faire tous les mouvements. Et puis il y avait la peur de refaire le même mouvement que lors de la blessure.»

Mondiaux en Chine ?

Un gros travail psychologique a également été nécessaire pour permettre à Sekou Coulibaly de revenir à un excellent niveau : «Maintenant, je n’ai plus du tout la peur de me blesser. On a travaillé sur des images de moi en train de combattre, pour que le cerveau retrouve ses habitudes, cet automatisme. Ça m’a beaucoup aidé.»

Fin 2024, il a effectué un premier test sur un petit tournoi en France. Il a ensuite enchaîné avec la Belgique en mars, où il a remporté un premier combat. Et surtout la Grèce la semaine dernière, où il ne s’est incliné qu’en finale : «Je ne m’attendais pas à aller en finale. Mais dès le premier combat, je me suis senti à l’aise.» Une performance qui devrait d’ailleurs lui ouvrir les portes de la qualification pour les prochains mondiaux, ses tout premiers, en octobre en Chine.

C’est donc en pleine confiance qu’il débarque sur les tatamis de la Coque. Pour un tournoi qui lui tient à cœur : «Même si je ne suis pas encore en top forme, j’ai envie de faire un bon résultat. Même si je ne suis pas protégé par un bon classement. Je vais tout donner», conclut celui qui, au top de sa forme, a atteint la 26e place au ranking mondial seniors et la 12e au ranking européen.

Elle aussi va tout donner : Isabelle Faber a bien l’intention de vaincre le signe indien. En effet, la combattante grand-ducale n’a jamais gagné le moindre combat sur l’événement luxembourgeois. Il faut dire qu’elle n’a pas toujours été gâtée par le sort : «L’an passé, je tombe d’entrée contre une Américaine qui fera médaille de bronze quelques mois plus tard à Paris.»

«Je serai contente quand la pesée sera passée !»

Cette année sera-t-elle la bonne ? En tout cas, la jeune femme affiche son ambition : «J’espère faire une médaille. Cette année, j’ai passé des tours à l’étranger. J’espère pouvoir aller jusqu’à la médaille.» Mais avant de pouvoir entrer en lice, elle avait une dernière formalité : faire le poids.

Avec une méthode au long cours : «Deux semaines avant la compétition, je me mets au régime. Je mange de manière plus modérée, je fais plus attention. Et la dernière semaine, je diminue vraiment les quantités.» Et d’ajouter : «Je serai contente quand la pesée sera passée !»

Et pas question de reprendre énormément de poids pour se présenter le lendemain pour le combat. En effet, 20 % des combattants sont tirés au sort pour une nouvelle pesée. Avec une règle stricte : pas le droit de dépasser de plus de 5 % le poids de la pesée initiale.

En tout cas, elle est prête ! «J’ai trop envie d’y aller. Je suis excitée !»

Alors, un combat enfin gagné voire une médaille pour Isabelle Faber ? Un joli parcours pour le retour de Sekou Coulibaly ? Voire une perf d’autres Luxembourgeois ? Réponse à l’issue d’un week-end qui s’annonce passionnant !

Quelques chiffres

55 pays
803 sportifs
1114 inscrits
10 Luxembourgeois (Isabelle Faber (-67 kg), Lennie Mangen (-57 kg), Lou Graffé (-53 kg), Sekou Coulibaly (-68 kg), Fadebi Coulibaly (-63 kg) et Alanje Reding (-54 kg) chez les seniors et Lisa Vrösch (-55 kg), Abbas Jadouezadeh (-63 kg), Luca Wünsch (-68 kg) et Christopher Wünsch (-68 kg) chez les juniors).

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