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Luc Holtz aussi, se paie les «politiques» qui veulent «se faire de la pub»


Conférence de presse de Luc Holtz avant le match contre la Slovénie. (photo Julien Garroy)

Le sélectionneur taxe certains députés d’opportunisme politique sur le cas de Gerson Rodrigues.

Toute cette séquence pré-internationale sur les crispations insupportables autour de la communication sur le cas Gerson, autour de l’exclusion d’un journaliste d’un point presse, trahit-elle une forme d’amateurisme «comme celle mise en avant par Maxime Chanot il y a quelques mois»?, a demandé Marco Noël, confrère de Mental.

Luc Holtz a fait semblant, d’abord, de ne pas comprendre la question. Puis d’en prendre le contrepied. «Ce ne sont pas des erreurs de communication comme vous voulez le présenter à l’extérieur. Et là, vous voulez mélanger toutes les affaires.» Le sélectionneur n’a pas dépareillé avec les habituels errements en matière de communication de la maison FLF. Après un communiqué, pas un vrai, comme d’habitude, indiquant que «le sélectionneur et les joueurs ne voulaient plus parler au journaliste du Quotidien», il a rétropédalé pour ne pas embarquer ses joueurs dans la curée : «C’était ma décision, mon choix.»

Visiblement mal à l’aise, à ses côtés, Laurent Jans, a confirmé, quand Christophe Nadin pour Virgule lui a demandé le point de vue des joueurs : «C’est une décision du coach.» «Oui, les joueurs peuvent lui parler», a interrompu le sélectionneur, qui a fini par dire, un peu, ce qu’on attend finalement de lui depuis des semaines : accepter le débat sur la question Gerson. Toujours avec les mêmes arguments, répétés ad nauseam, sur la volonté de la fédération de ne pas lui infliger de double peine. Mais avec un semblant d’ouverture aux arguments des «anti» : «Bien sûr que cela fait débat. Oui, j’ai connu ça aussi avec Dan Da Mota. Parfois, cela fait plus débat qu’à d’autres moments, et moi-même je me suis déjà retrouvé à commettre des erreurs dont je ne suis pas fier, mais je n’ai pas de compétences pour sanctionner une deuxième fois Gerson.»

Plus douteuse, cependant, sa fin d’intervention qui rejoint une position hallucinante de Paul Philipp dans une interview accordée au Wort et qui considère que des «pseudo-politiques» cherchent à profiter de la situation : «Certains politiques prennent Gerson pour cible pour se faire de la pub.» Là c’est sûr, c’est parfait pour faire descendre la pression.

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