Rebaptisé et transformé en exposition flottante, le bateau emblématique s’apprête à rentrer à la maison après 33 ans d’absence.
Renommé Prinzessin Marie-Astrid Europa, le navire à bord duquel fut signé l’accord de Schengen le 14 juin 1985 fera son grand retour à Schengen le jeudi 12 juin, plus de trente ans après son départ du Luxembourg.
Transformé en lieu d’exposition permanente, il fera partie intégrante de la visite du Musée européen, réaménagé lui aussi, à 200 mètres du quai.
Mis à l’eau le 6 avril 1985, le Princesse Marie-Astrid II, sorti du chantier naval Lux-Werft, a servi de décor à la signature de l’accord fondateur entre la France, l’Allemagne et le Benelux à Schengen le 14 juin 1985.
Il a ensuite vogué plusieurs années sur la Moselle luxembourgeoise avant d’être vendu à une compagnie allemande en 1992. Sous le nom de Regensburg II, le paquebot a ainsi emmené les touristes en excursion sur le Danube jusqu’en 2021.
Le premier lieu dédié au tourisme de mémoire
En 2019, la nouvelle de sa mise en vente arrive jusqu’à la commune de Schengen, qui se manifeste auprès du ministère du Tourisme avec l’espoir de racheter cette relique.
Le droit de préemption est finalement signé en 2021 avec l’objectif d’en faire un lieu dédié au tourisme de mémoire, une première pour le pays. Plus de 9 millions d’euros ont été investis.
Emmené sur le site de Lux-Werft près de Bonn, le bateau a bénéficié d’un an de travaux, comprenant notamment l’installation de nouveaux moteurs électriques et de batteries modernes pour remplacer les vieux moteurs diesel.

Conçu pour être amarré sur la Moselle, juste en face du Musée européen, le Prinzessin Marie-Astrid Europa a été doté d’un espace de conférence, d’une zone d’exposition temporaire et d’un dispositif dynamique racontant l’histoire de la signature de l’accord de Schengen.
Plongée dans les années 1980
Sur le pont supérieur, la salle de signature se présentera comme un vrai voyage dans le temps, avec un accent mis sur les personnes et les souvenirs, sans oublier l’atmosphère typique des années 1980.
Le navire restera à Schengen, amarré au futur quai dont la construction a pris du retard, mais, à l’occasion de manifestations spéciales, il pourra parcourir l’Europe.