La Coalition climat 21, qui regroupe 130 organisations, a protesté samedi contre des « abus manifestes » liés à l’état d’urgence et demandé aux autorités d’y mettre fin immédiatement, à la veille de l’ouverture de la conférence sur le climat au Bourget.
« Nous, organisations de la société civile, (…) sommes convaincues que nous ne parviendrons pas à endiguer le réchauffement climatique en renonçant à nos libertés et à nos droits fondamentaux », écrit dans un communiqué la Coalition qui fédère syndicats et ONG, dont Greenpeace, la Fondation Nicolas-Hulot et le WWF.
Cette coalition travaillait depuis des mois à l’organisation d’une grande manifestation à Paris, désormais interdite, tout comme une quarantaine de marche prévues en France pendant tout le weekend.
Certains militants, qui ont proposé des « formes alternatives » de mobilisation comme des chaînes humaines, « ont été convoqués au poste de police », d’après la coalition qui déplore aussi que l’Université Paris 7 « ait été fermée aux étudiants souhaitant organiser des rencontres autour du climat ».
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« Au cours des dernières 48 heures, des perquisitions musclées ont eu lieu dans des lieux de vie et de travail collectif de la proche banlieue parisienne. Au moins deux personnes sont assignées à résidence, d’autres sont interdites d’entrée en Ile-de-France », poursuit-elle. D’autres personnes ont fait l’objet « de perquisitions brutales et de confiscations de biens personnels » au motif qu’elle sont membres de groupes « radicaux », affirme-t-elle encore.
« Nous affirmons donc notre solidarité avec toutes les personnes, militants du climat ou non, victimes de ces abus manifestes de la situation d’état d’urgence, et demandons au gouvernement et au Président de la République d’y mettre immédiatement un terme », ajoute le communiqué.
Vingt-quatre militants ont été assignés à résidence dans le cadre de l’état d’urgence décrété après les attentats jihadistes, dans le but de les empêcher d’aller manifester à Paris lors de la COP21, selon le ministère de l’Intérieur.
AFP