Lee Jae-myung est le nouveau président du pays. Il veut tourner la page du chaos politique de ces derniers mois.
Le nouveau président sud-coréen, Lee Jae-myung, a promis ce mercredi, lors de son discours d’investiture, de «panser les plaies» et de tendre la main à la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire. Le dirigeant de centre gauche a également averti que «la montée du protectionnisme» constituait une menace existentielle pour la quatrième économie d’Asie, fortement axée sur les exportations et secouée par les droits de douane imposés par le président américain Donald Trump.
Ces bouleversements commerciaux, ainsi que les tensions avec le voisin du Nord, font partie des défis que va devoir affronter cet ancien ouvrier de 60 ans qui a largement remporté la présidentielle anticipée déclenchée par l’éphémère proclamation de la loi martiale par son prédécesseur. Après six mois de profonde crise politique, il a recueilli mardi 49,42 % des voix contre 41,15 % pour son adversaire Kim Moon-soo du Parti du pouvoir au peuple (PPP, droite) – l’ancienne formation du président destitué Yoon Suk Yeol – qui a concédé sa défaite dans la nuit, selon les résultats définitifs publiés par la Commission.
La première journée de Lee Jae-myung en tant que président et chef des armées a débuté par un briefing téléphonique avec le commandement militaire, confirmant officiellement le transfert du contrôle opérationnel du pays. Durant cet entretien, il a exhorté l’armée sud-coréenne à maintenir son «état de préparation» en cas de provocations de Pyongyang, mais a affirmé dans son premier discours de président être prêt à discuter.
Lee Jae-Myung arrive au pouvoir alors que son parti détient déjà la majorité parlementaire – assurée pour les trois prochaines années –, ce qui signifie qu’il pourrait mener à bien son programme législatif. Dans les rues de Séoul, les Sud-Coréens ont salué l’ouverture diplomatique évoquée par Lee Jae-myung à l’égard de la Corée du Nord.