À la rentrée, Maël Van Dessel, médaillé d’or et d’argent en Andorre, jouera pour le club allemand du TTC Indeland Jülich. Avec l’ambition de franchir un cap.

Pour Maël Van Dessel, ces JPEE andorran marquent, en quelque sorte, un retour à la compétition. Bien qu’il disputait chaque week-end les rencontres de championnat avec l’ogre du pays, le quadruple tenant du titre Hostert-Folschette, auteur cette saison du doublé Coupe-championnat, le jeune homme de 20 ans ne pouvait pas, ces quatre derniers mois, participer aux séances d’entraînement.

La raison ? Il a suivi, durant ce laps de temps, sa formation de base à l’armée. «Cela fait maintenant deux-trois semaines que j’ai recommencé à m’entraîner à fond, indique-t-il. J’essaye de retrouver mon niveau.» Histoire d’arriver en pleine possession de ses moyens, à la rentrée, dans son nouveau club allemand, le TTC Indeland Jülich, où le Luxembourgeois entend bien franchir un cap dans sa carrière.

«Je veux me faire un nom à l’international. Cela fait maintenant deux ou trois ans que je me suis fixé l’objectif de devenir professionnel», glisse le pongiste, dont le premier but sera de se faire une place en équipe première qui évolue en deuxième division. Une ambition loin d’être démesurée, tant le talent du garçon est indéniable. D’ailleurs, sa compétition en Andorre illustre ce propos. Associé à Tom Scholtes, le tandem a remporté, mardi, le double.

«C’est extraordinaire, sourit le désormais ex-joueur du DTHF. Il y avait une très bonne ambiance dans la salle et plus de monde que je l’imaginais. Le public nous chauffait un peu, moi j’adore ça. J’aime bien quand les gens viennent me regarder.» Et si les débuts sont plutôt assez timides, les deux compères vont hausser le curseur au fil de la journée.

Un style offensif

«Franchement ? Cette médaille d’or, elle vaut cher et fait plaisir. Je suis très content d’avoir gagné avec Tom, savoure ce grand fan de l’ancien n° 1 mondial, le Chinois Ma Long. Je ne l’aurais jamais cru parce que notre niveau au début du tournoi n’était vraiment pas bon. Mais après, nous avons de mieux en mieux joué. Alors, c’est encore plus génial de l’emporter de cette façon.»

Le lendemain, l’ex-champion national participait au simple. Après être sorti des poules, l’aventure s’est arrêtée en quarts de finale pour le joueur grand-ducal. Et puis, vendredi, il a décroché l’argent dans la compétition par équipes. Un bilan plus que correct.

D’autant plus quand on sait que les conditions de jeu dans la petite principauté pyrénéenne ne conviennent pas forcément à son style, davantage basé sur l’offensive. «Ici, l’altitude influence les trajectoires de balle. Et ces dernières, ainsi que les tables sont assez différentes de ce que je connais», précise-t-il.

Et Maël Van Dessel d’enchaîner : «Ce n’est pas simple, j’essaye de m’adapter et de me calmer afin ne pas commettre trop d’erreurs inutiles. C’est plutôt difficile et déstabilisant mentalement parce que je ne peux pas jouer comme je le fais habituellement. Mais petit à petit, je retrouve un peu mon rythme.» De bon augure avant d’entamer une étape décisive pour la suite de sa carrière.