Il y a deux ans, la Jeunesse était à une seconde de la DN, face au Fola, en barrages. Un gros traumatisme qui peut peser ce dimanche contre Wiltz ?
Satané 25 mai 2023. Ce match contre le Fola a été écrit ad nauseam du point de vue des vainqueurs, c’est-à-dire dans l’euphorie du miracle qui avait vu le club eschois égaliser à la toute dernière seconde au stade Achille-Hammerel, pour arracher la prolongation et finalement s’imposer, donc sauver sa peau au bout d’une saison héroïque. Jamais écrit en se mettant à la place de Canach.
Fatalement, alors que revoilà le petit club en barrages pour une quatrième participation (Wiltz en sera lui à sa sixième, un vrai spécialiste qui a à son actif deux victoires et trois défaites jusque-là), la digestion de ce petit monument d’histoire footballistique luxembourgeoise de 2023, pose question.
Notamment parce que dans les quatre joueurs qui ont participé à cette rencontre, demeure Valentin Roulez, le gardien de l’époque et actuel. Mais Nelson Fragoso, son coach, assure qu’il n’y pense pas. Que personne n’y pense : «Moi, je n’étais pas là. Je n’ai donc ni séquelles, ni traumatisme. Mais même si je n’entre pas dans le vestiaire de mes joueurs, je sais qu’il n’a pas été question de ce match de 2023.»
Son président, Manuel Schumacher, n’est pas non plus préoccupé par ce retour au match couperet qui enthousiasme tout le pays et laisse les vaincus en état dépressif profond : «Moi, je garde surtout la mémoire d’un grand match, avec des joueurs de Canach qui avaient apprécié de jouer. On reste un club de village et on ne l’avait pas mal vécu parce qu’on n’avait pas la pression de monter.»
Ils aiment aller en prolongations
Pour deux équipes qui ne fréquentent pas les mêmes divisions, Wiltz et Canach se rencontrent quand même souvent, ces derniers temps. Deux fois sur les deux dernières éditions de Coupe avec une victoire chacun, à chaque fois en prolongation. Et la rencontre de ce dimanche est un écho lointain à une première confrontation en barrages datant de 2016, qui avait laissé les Nordistes sur le carreau, battus 0-1 en… prolongations.
«Eux, ils ont de grosses individualités comme Romeyns, Hemkemeier, Saïdi… Nous, il nous manque des joueurs et d’autres n’ont qu’une semaine d’entraînement dans les jambes», lâche Nelson Fragoso, pour rappeler que le favori est bien celui qu’on pense. Canach n’a pas besoin d’être traumatisé pour arriver sur la pointe des pieds.