Sacrées voici deux ans à Malte pour la grande première de la discipline aux JPEE, Bridget Yoerger et ses copines ont conservé leur bien, mercredi. Et de quelle manière.
L’histoire retiendra qu’elles n’ont toujours pas perdu la moindre rencontre depuis l’apparition de leur discipline aux JPEE. Après cinq victoires écrasantes avant le temps imparti (pour gagner un match il y a deux possibilités : être la première équipe à marquer 21 points ou alors être devant au score au terme des 10 minutes de jeu) voici deux ans en terres maltaises, les basketteuses du 3×3 ont remis le couvert dans la principauté d’Andorre.
Si la tâche s’est tout de même avérée un peu plus compliquée dans la capitale andorrane, Bridget Yoerger, seule rescapée du quatuor paré d’or sur la petite île méditerranéenne, et ses copines ont fait régner la loi pour conserver leur bien. «Je ne peux pas décrire ce que je ressens, c’est incroyable, jubile Liz Irthum, présente à Malte, mais avec l’équipe nationale du 5×5 qui avait décroché l’argent. Cela n’a pas toujours été facile avec les conditions, mais c’était pareil pour tout le monde. Je suis vraiment très fière de mon équipe.»
Un sentiment partagé par l’artilleuse Mikayla Ferenz : «Oh mon Dieu! Je suis tellement heureuse, j’en ai les larmes aux yeux. Nous nous sommes préparées et entraînées dur pour cela. C’est l’accomplissement de nombreuses semaines de travail.» Sur le terrain lors du premier sacre maltais, Nadia Mossong, aujourd’hui membre du staff, a le sourire jusqu’aux oreilles : «Bien sûr, c’est différent parce qu’on a moins le contrôle sur ce qu’il se passe. Mais c’est tout aussi beau à vivre. C’est un travail d’équipe et cela fait plaisir de voir que les joueuses mettent en place ce que nous proposons. Et que dire de toute cette joie.»
Sous un soleil de plomb au pied de l’imposante tour de verre du centre thermale Caldea et devant un public venu en nombre, les Luxembourgeoises n’ont pas fait dans le détail, mercredi, contre les Monégasques (21-11) avant de faire plier les Maltaises quelques heures plus tard en finale (19-15). Pourtant, ce sont ces dernières qui prennent le meilleur départ pour mener à la marque (3-0).
Vigilance et concentration
Mais une ogive longue distance de Mikayla Ferenz, suivie d’une autre de la redoutable capitaine Bridget Yoerger placent les tenantes du titre aux commandes. Qu’elles ne lâcheront plus jamais. Sous les encouragements du clan luxembourgeois, les protégées de Vincent Gevrey contrôlent les opérations et font la course en tête. Mais un petit coup de moins bien permet à la sélection maltaise, accrocheuse à souhait, de se rapprocher dangereusement au score à 20 secondes de la fin (17-15).
Moment choisi par Michelle Dittgen pour sortir une défense monstrueuse, avant de planter un deux points salvateur dans la foulée. Les joueuses grand-ducales peuvent exulter. Venue pour la plus belle des breloques et rien d’autre, la sélection nationale a accompli avec brio sa mission grâce à une défense difficilement franchissable. «Notre agressivité défensive a fait la différence. Nous avons mis une pression constante sur la porteuse de balle», analyse Liz Irthum.
Et la jeune femme d’ajouter : «Nous avons bien joué ensemble et fait tourner la balle. Et puis, Mikayla, c’est une telle machine aux tirs à deux points, c’est incroyable!» Une victoire d’autant plus satisfaite que cette année, l’adversité était un ton au-dessus. «On se disait en venant ici que cela n’allait pas forcément être évident. On ne savait pas trop avec quelles joueuses Monaco, qui dispose de bons profils, allait venir. Et Malte n’a pas d’équipe engagée en 5×5, donc on se doutait que des joueuses plus fortes que la dernière fois seraient présentes», détaille Nadia Mossong.
Avant de conclure : «Mais nous étions vigilants et concentrés. On avait notre objectif dans un coin de la tête et le plan pour y arriver. Je trouve que les filles ont été super disciplinées» pour parvenir à leurs fins. Et s’offrir un doublé doré amplement mérité.
