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Coach4Work : «Ça les a aidés à comprendre le marché de l’emploi»


Trente-quatre personnes ont participé à la seconde édition de Coach4Work qui s’est clôturée mardi. (photo ASTI)

En deux ans, l’ASTI a gratuitement encadré près de 70 réfugiés ou immigrés afin qu’ils s’insèrent sur le monde du travail grâce au projet Coach4Work que l’association souhaite relancer l’an prochain.

La deuxième édition du projet Coach4Work de l’ASTI s’est achevée mardi, marquant ainsi la fin d’une initiative commencée en 2023 et financée sur deux ans, à hauteur de 240 000 euros. Avec des taux de réussite de 70 % puis de 67 %, les deux éditions sont un succès pour l’ASTI qui, au total, a individuellement encadré 68 réfugiés ou immigrés afin de préparer et réussir leur entrée sur le marché du travail.

Au vu du bilan positif, Stephanie Moscato, gestionnaire de Coach4Work, annonce que l’ASTI souhaite, si possible, reconduire le projet à l’avenir tant les difficultés à l’insertion demeurent pour cette frange de la population éloignée de l’emploi.

Pouvez-vous rappeler l’objectif du projet Coach4Work ?

Stephanie Moscato : C’est un projet pour favoriser l’insertion professionnelle des réfugiés et des migrants que nous avons commencé en 2023 et qui s’est déroulé pendant deux ans, financé par le ministère du Travail et par le Fonds social européen. Durant ces deux années, nous avons eu deux phases et nous venons de terminer le projet.

Concrètement, il s’agit d’un accompagnement individuel d’une trentaine de personnes. Chaque participant a le soutien d’un coach bénévole afin de travailler, entre autres, sur le CV, la lettre de motivation, la préparation aux entretiens et l’envoi de candidatures. Et il y a également deux journées de formation, des visites d’entreprises et un coach bénévole pour pratiquer une langue.

Quel est donc le bilan de cette deuxième édition du projet ?

Sur les 34 participants de cette édition, treize d’entre eux ont trouvé un travail, une personne s’est inscrite à l’université, une autre a enregistré sa propre entreprise et huit autres ont suivi une formation. Nous avons donc 23 personnes qui ont trouvé un travail, suivi une formation ou qui sont entrés à l’université, soit un taux de réussite d’environ 67 %.

Nous en sommes très contents puisque nous avons eu des projets similaires auparavant et nous avions toujours eu un taux de réussite entre 50 et 20 %.

Un taux de réussite d’environ 67 %

À la fin du projet, nous avons récolté leur ressenti et ils sont 80 % à dire qu’ils sont plus motivés, qu’ils ont maintenant plus confiance en eux et 90 % ont un objectif plus clair de leurs ambitions professionnelles. Cela veut dire que le projet les a aidés dans la recherche du travail mais aussi à comprendre le marché de l’emploi luxembourgeois.

Pour les coachs bénévoles, le plus gratifiant c’est voir qu’ils donnent à la personne coachée davantage de confiance, de motivation et qu’ils sont maintenant capables de continuer la recherche d’emploi eux-mêmes.

Photo : asti

Quels sont les domaines sur lesquels les participants se sont dirigés et quels sont leurs profils ?

Les domaines sont très variés. Il y a des participants dans l’administration, comme assistant administratif, dans la finance ou des jeunes qui font les «Jobelo» avec l’Adem dans la restauration par exemple.

Pour les profils, c’est également très diversifié. Ils sont tous majeurs et viennent aussi bien d’Ukraine que d’Amérique du Sud ou d’Érythrée, du Cameroun, de Turquie ou d’Afghanistan. Ce sont tous des réfugiés et des migrants mais ils ont déjà le titre de séjour qui leur permet de travailler ici.

Pouvoir trouver un financement plus stable

Le projet était prévu pour deux ans, souhaitez-vous le renouveler ?

Oui, nous souhaitons vraiment le refaire. Nous ne le continuerons pas cette année, mais l’an prochain nous espérons pouvoir le reprendre. L’enjeu est de pouvoir trouver un financement plus stable, plus durable, pas juste un projet financé sur un ou deux ans.

Il faut dire que même avec un titre de séjour, c’est compliqué pour trouver un travail. Le challenge principal, ce sont vraiment les langues pour tous les participants. Ils parlaient tous français ou anglais, mais parfois l’entreprise demande de parler deux voire trois langues.

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