L’Europe risque de chuter comme l’Empire romain à cause de la crise des migrants, a soutenu le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, alors que son pays s’apprête à prendre la présidence de l’UE en janvier.
De nombreuses dissensions existent au sein de l’Union européenne sur la manière de gérer la venue de centaines de milliers de Syriens, Irakiens et Érythréens, notamment, fuyant leur pays pour se rendre en Europe. « La première étape, c’est s’assurer que les frontières soient contrôlées », a soutenu Mark Rutte, cité jeudi soir par le Financial Times : « l’Empire romain nous l’a montré et nous le savons tous, les grands empires s’écroulent si les frontières ne sont pas bien protégées ».
Mark Rutte s’est adressé à un petit groupe de journalistes invités depuis Bruxelles en amont de la présidence de l’UE que les Pays-Bas vont assurer au premier semestre 2016. Le gouvernement néerlandais a fait de la crise des migrants une de ses priorités pour sa présidence du groupe des 28. « Nous devons arrêter ce flot de migrants qui viennent en Europe, nous ne pouvons continuer avec les niveaux actuels », a-t-il encore exhorté.
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Bert Koenders a appelé mercredi à travailler pour maintenir en vie l’espace de libre circulation Schengen. Mais le ministre néerlandais des Finances et président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a prévenu vendredi qu’un petit groupe de pays de l’UE -dont les Pays-Bas- pourraient être forcés de former un « mini-Schengen » si la crise des migrants ne peut être résolue.
AFP/A.P