Dans son nouvel album live, le «Boss» envoie un message contre le gouvernement «corrompu» de Donald Trump, qui lui a valu de copieuses insultes de ce dernier.
Le minialbum live Land of Hope and Dreams, qui a atterri mercredi sur les plateformes de streaming, est composé de quatre chansons enregistrées en concert à Manchester, au Royaume-Uni, le 14 mai dernier, accompagnées pour certaines du discours très politique de la légende américaine du rock Bruce Springsteen, engagé à gauche.
«L’Amérique que j’aime, l’Amérique sur laquelle j’ai écrit, source d’espoir et de liberté depuis 250 ans, est aux mains d’un gouvernement corrompu, incompétent et perfide», lance-t-il notamment, demandant à ses spectateurs de «monter la voix contre l’autoritarisme pour laisser la liberté triompher».
«En Amérique, ils persécutent des gens parce qu’ils exercent leur droit à la liberté d’expression et expriment leur désaccord», ajoute-t-il, allusion possible à l’étudiant et figure du mouvement propalestinien de l’université Columbia Mahmoud Khalil, en détention depuis plus de deux mois.
Ces prises de position sur scène ont valu au rockeur d’être traité de «connard» par Donald Trump vendredi dernier. «Je vois que Bruce Springsteen, complétement surcoté, est allé dans un pays étranger pour mal parler du président des États-Unis», a écrit le président républicain sur son réseau, Truth Social, ajoutant que ce «pruneau desséché (…) devrait SE LA FERMER».
Accusé par ses critiques d’avoir lancé une offensive sans précédent dans l’histoire récente des États-Unis contre la liberté d’expression, notamment dans les universités et à travers ses attaques contre les médias, Donald Trump a aussi annoncé lundi vouloir lancer une «enquête majeure» sur les soutiens reçus de la part de célébrités par son ancienne rivale Kamala Harris.
Outre Springsteen, il s’en est pris à des chanteuses stars comme Beyoncé ou Taylor Swift, qui avaient appelé à voter pour la démocrate.
Land of Hope and Dreams, de Bruce Springsteen.