En marge d’une réunion avec ses homologues européens, hier, à Bruxelles, le ministre des Affaires étrangères, Xavier Bettel, est revenu sur le résultat de l’entretien téléphonique entre les présidents américain et russe. Le fait que Vladimir Poutine réclame des négociations préalables à la conclusion d’un cessez-le-feu en Ukraine serait inconcevable.
«On ne peut pas commencer à mener des négociations en mettant la pression sur l’Ukraine avec des bombardements incessants. Un cessez-le-feu doit ouvrir le chemin à des négociations de paix», souligne Xavier Bettel. «Tous les jours des gens meurent tout simplement, car un président russe ne veut pas reconnaître qu’il a peut-être fait une erreur», enchaîne le chef de la diplomatie luxembourgeoise.
En fin de compte, il importe peu que les négociations entre l’Ukraine et la Russie aient lieu au Vatican ou pas. «Ce n’est pas mon problème. Je veux qu’il y ait en premier lieu un cessez-le-feu», renchérit Xavier Bettel.
L’Ukraine demande un cessez-le-feu «inconditionnel» de 30 jours pour permettre des discussions de paix, tandis que Moscou part du principe que les négociations doivent se faire «simultanément» aux combats.
Une enveloppe de 120 millions d’euros
Également présente à Bruxelles, la ministre de la Défense, Yuriko Backes, a présenté à ses homologues le plan du Luxembourg pour augmenter cette année encore le soutien à l’Ukraine, à 120 millions d’euros. L’enveloppe initiale était dotée de 90 millions d’euros. «Cela représente notre plus importante contribution depuis le début de la guerre», a précisé Yuriko Backes, citée dans un communiqué.
La ministre a ajouté que le Grand-Duché allait contribuer à hauteur de 5 000 unités à l’initiative européenne visant à fournir 2 millions d’obus d’artillerie lourde à l’Ukraine.