Malgré un environnement mondial complexe, notamment en raison des pressions inflationnistes et de l’instabilité géopolitique, Luxair a enregistré en 2024 son meilleur bénéfice d’exploitation depuis deux décennies.
En 2024, malgré une incertitude macroéconomique persistante, Luxair a transporté 6,5 % de passagers de plus qu’en 2023, atteignant plus de 2,6 millions de passagers. Cependant, son chiffre d’affaires global a légèrement diminué, passant de 806,2 millions d’euros en 2023 à 801,0 millions d’euros en 2024, en raison principalement du transfert des activités de LuxairCargo à Luxcargo Handling S.A. en mai 2024. Sans le fret, le chiffre d’affaires des autres activités a augmenté de plus de 9 %.
Si les lignes de correspondance et d’affaires sont restées stables, le segment loisirs a connu une progression importante avec une hausse de 13 %. LuxairTours a vu le nombre de ses passagers augmenter de 7 % en 2024, illustrant la forte demande pour les voyages de loisirs vers des destinations clés comme l’Espagne, l’Italie ou le Portugal. Malgré des inquiétudes sur le pouvoir d’achat en France, au Luxembourg, en Belgique et en Allemagne, les ventes de forfaits vacances ont progressé de leur côté de 5 %.
L’entreprise a opéré un total de 31 035 vols en 2024 (contre 31 965 en 2023), une baisse liée à l’exploitation de deux Boeing 737-8 loués, dédiés aux lignes plus longues et à plus grande capacité. Malgré cela, le nombre de passagers a continué à croître. Porté par la croissance du nombre de passagers de Luxair, le service de catering a livré 3 millions de repas en 2024, soit une augmentation de 7 % par rapport à 2023.
Luxair S.A. a clôturé l’année avec un bénéfice net statutaire de 51,4 millions d’euros et un résultat net de 153,3 millions d’euros au niveau du groupe grâce à l’intégration des résultats financiers de ses participations. L’entreprise luxembourgeoise a enregistré son troisième résultat d’exploitation consolidé positif consécutif, atteignant 10,5 millions d’euros en 2024, soit le bénéfice d’exploitation le plus élevé des deux dernières décennies.
Pour l’année 2025, c’est avant tout la préparation opérationnelle du renouvellement de la flotte qui est au programme, avec des avions de «nouvelle génération», qui «permettront une réduction des émissions de gaz à effet de serre par passager, tout en diminuant significativement les nuisances sonores par rapport à la flotte actuelle, améliorant ainsi le confort acoustique des passagers comme des riverains», souligne la compagnie.