Le plus dur est sans doute fait pour l’Union saint-gilloise : en fessant littéralement l’Antwerp chez lui (0-4), l’équipe d’Anthony Moris a mis une pression dingue sur Bruges : si le Club perd à Anderlecht ce dimanche, il y aura un nouveau champion en Belgique.

Une démonstration. Une de plus. L’Union saint-gilloise réalise quasiment le play-off parfait. On la pensait embarquée dans les play-offs pour sagement aller chercher l’Europe quand les années précédentes, elle avait pénétré dans la dernière ligne droite en favorite. Mais l’Union de Pocognoli emporte tout. Seulement deux buts encaissés en neuf rencontres, depuis que les cadors de la Jupiler Proleague s’écharpent pour élire le nouveau champion.

L’Union a fait craquer Genk (6 pts pris sur 6 possibles), mais aussi le Club Bruges (4 sur 6) et hier, portée par un Fuseini préféré à David à la surprise générale (et auteur d’un doublé), elle a mis une monumentale claque à l’un de ses ennemis préférés, qui disait notamment adieu à un monstre du football belge du XXIe siècle, le défenseur Toby Alderweireld. Qui s’en souviendra, lui dont un but avait privé l’Union de titre, en 2023. Et qui a vu ce samedi soir Anthony Moris sortir deux beaux arrêts en deuxième période avant que David ne porte l’estocade de la tête, sur corner.

Concrètement, si le Club Bruges, repoussé désormais à quatre longueurs, perd ce dimanche à Anderlecht, qui ne se laissera bien entendu pas faire, pour une question de prestige, Moris sera sacré champion. Dans tout autre cas de figure, il lui faudra un dernier coup de collier à la maison, contre La Gantoise, lanterne rouge du groupe, qui reste avant son match de ce dimanche, sur cinq défaites consécutives avec un seul but inscrit.  Et que l’Union avait balayé 0-3 à l’aller…

Pas de miracle pour Benfica et Barreiro : le Sporting est champion

C’est avec un Leandro Barreiro titularisé dans l’entrejeu que le Benfica Lisbonne est allé visiter Braga avec le sentiment d’avoir laissé passer sa chance une semaine plus tôt, lors du derby. Et c’était le cas. Bien qu’ayant joué une demi-heure en supériorité numérique, l’Erpeldangeois et ses coéquipiers n’ont pu qu’égaliser dans la foulée de l’expulsion, par Pavdlidis (1-1). Pas de regret : le Sporting, qui devait juste faire mieux que le Benfica, s’est lui imposé 2-0 contre Guimaraes et peut faire la fête puisqu’il conserve son titre pour deux points.

C’est avec un Gerson Rodrigues revenu sur le banc (mais pas d’Eric Veiga) qu’Aves a lui été battu 0-3 à domicile par Moreirense, échouant à se sauver directement (alors qu’Estrela avait craqué à Estoril, 4-0). il faudra aller chercher le salut par le match de barrage contre Vizela, 3e de D2.

Ça se termine en eau de boudin en Allemagne

En Allemagne, la saison s’est terminée en queue de poisson pour Danel Sinani et Tiago Pereira. Titularisé avec Sankt-Pauli, Sinani (64 minutes) a conclu sur un maintien et une défaite contre la lanterne rouge, Bochum (0-2). Le second a regardé du banc une dernière défaite (0-1 contre Wolfsbourg) d’un Mönchengladbach qui s’est un peu effondré quand Omlin est revenu aux buts.

Seid Korac, avant sans doute de s’embarquer pour de nouvelles aventures, aura au moins le sentiment d’avoir laissé Vojvodina quelque part : alors que lui et son club doivent bientôt défier l’ogre Étoile Rouge de Belgrade, il a arraché une place européenne au nez et à la barbe de l’OFK Belgrade. En se contentant d’un nul contre Radnicki Kragujevac (0-0), il a conquis la troisième place à la dernière journée puisque l’OFK a été battu, de son côté, 3-2 sur la pelouse de TSC. Vojvodina termine devant lui à la différence de buts.

Le retour en grâce de Vincent Thill en Azerbaïdjan est lent, mais il est là : 25 minutes de temps de jeu avec Sabah contre Zira (1-1), dans une fin de saison qui n’a d’autre intérêt que de préparer la finale de Coupe. En Bulgarie, Mica Pinto et son CSKA Sofia ont battu Beroe (2-1).