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[Football] Moris à Anvers pour rester dans le droit chemin


(Photo Luis Mangorrinha)

En cas de victoire samedi dans un stade qui ne leur réussit pas, l’Union Saint-Gilloise et Anthony Moris ne seront plus qu’à un succès du titre de champion de Belgique… voire un nul, si Bruges craque sous la pression le lendemain à Anderlecht.

En sa qualité de capitaine de l’Union Saint-Gilloise, mais aussi de «bon client», toujours disponible pour les médias, Anthony Moris est un homme vers qui les micros de nos confrères de la presse belge se tendent facilement après les rencontres de Jupiler Pro League.

Samedi dernier, à Anderlecht, sa réaction était d’autant plus attendue que le gardien international luxembourgeois (72 sélections) s’était mué en héros du succès de l’Union dans le derby bruxellois (0-1) en repoussant à l’heure de jeu un penalty de Kasper Dolberg, qui restait sur 16 tentatives réussies et n’avait plus échoué dans cet exercice depuis… octobre 2017.

Et cette réaction fut à l’inverse de l’ivresse dans laquelle le portier versait sur la pelouse après le coup de sifflet final, entre explosion de joie, accolades de ses partenaires, félicitations de ses adversaires et communion avec le kop unioniste : pleine de sagesse.

Alors que l’Union n’a concédé que deux buts en huit matches de play-offs et que certains, en Belgique, le désignent comme le MVP de cette phase finale, Moris a préféré la jouer modeste et mettre en avant «ce vrai collectif» où «chacun apporte un petit quelque chose à l’édifice».

Et où certains, comme son défenseur Kevin Mac Allister (frère d’Alexis, le milieu de Liverpool) ou le milieu Charles Vanhoutte, lui semblent transfigurés depuis le lancement de celle-ci.

Surtout, alors que le Club Bruges n’est toujours qu’à un point à la deuxième place, le Roude Léiw a veillé à rappeler que «rien n’est fait» pour son équipe, qui «ne jouait pas pour un trophée (à Anderlecht) mais simplement pour prendre les trois points».

C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens et l’Union le sait mieux que quiconque, elle qui s’est réveillée trois fois en championne virtuelle ou en position d’être sacrée le matin de la dernière journée, mais est systématiquement rentrée les mains vides et les yeux embués le soir à Saint-Gilles, ces trois dernières années.

Une seule victoire en huit déplacements

De ces trois titres avortés, celui de 2023 fut assurément le plus rocambolesque. Alors qu’elle menait 1-0 face à Bruges et était virtuellement sacrée à la faveur du nul de l’Antwerp à Genk dans le même temps, la RUSG s’était fait rejoindre au score à la 89e minute, donc doubler par Genk… avant que Toby Alderweireld n’offre, à la 94e minute, la victoire et le sacre aux Anversois.

Mais aussi le doublé puisque quelques semaines plus tôt, l’Antwerp s’était adjugé la Coupe de Belgique après avoir sorti… l’Union, en demi-finale, aux tirs au but.

Leur revanche, les Saint-Gillois l’ont prise en Croky Cup en battant les Anversois lors de la finale de 2024 pour mettre fin à une disette de 89 ans et s’adjuger leur premier titre majeur depuis 1935.

Leur revanche, les Unionistes l’ont aussi prise deux fois cette saison, en s’imposant au match retour (2-1 en décembre) après s’être inclinés en début de championnat (2-0 en septembre), mais aussi en collant à l’Antwerp la même gifle (5-1), en ouverture des play-offs fin mars, que celle qu’ils avaient reçue en quarts de finale de la Coupe début janvier.

Mais il n’est plus ici question d’une simple revanche personnelle sur le «Great Old» et son Bosuilstadion en chantier (la démolition de sa tribune II, fermée depuis plusieurs années pour raisons de sécurité et objet d’une bataille juridique entre la propriétaire du terrain et celui du club, a débuté lundi), où Moris et l’Union ne se sont imposés qu’une fois lors de leurs huit dernières venues.

Il s’agit d’enfin aller au bout, ce qui serait garanti avec deux victoires finales, ce samedi à Anvers, puis dimanche prochain contre La Gantoise. La première mettrait une sacrée pression sur Bruges, qui ne jouera que dimanche… à Anderlecht.

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