RALLYE DU PORTUGAL Après un rallye à oublier aux Canaries, Grégoire Munster espère se reprendre au Portugal. Où il n’a toutefois jamais terminé la course.

Il y a un peu plus de deux semaines, on avait quitté Grégoire Munster frustré aux Canaries : «C’était très compliqué. Sur un bitume comme cela, tu vas chercher le max de la perf de l’auto. Et il y avait une hiérarchie très claire avec 4 Toyota devant, puis 3 Hyundai et les 2 Ford», résume le pilote M-Sport Ford.

Et comme, en plus, il n’avait pas pu tester tout ce qu’il voulait, il a dû faire tout le rallye avec une voiture où les réglages n’étaient pas optimaux. Bref, une course à oublier.

Cela tombe bien, pas le temps de se morfondre puisque le Portugal se présente déjà devant eux. Un rendez-vous préparé dès la fin des Canaries : «On est tout de suite partis au Portugal pour faire des tests. Ça s’est plutôt bien passé. On a réussi à tester tout ce qu’on avait à faire.»

Le Rallye du Portugal est une date établie depuis de très longues années dans le calendrier WRC. Et c’est bien là le problème. En effet, cela veut dire qu’il va se retrouver face à des pilotes qui connaissent par cœur l’épreuve lusitanienne : «Avec la Sardaigne, c’est un des rallyes que les gars parcourent depuis le plus longtemps. Il va y avoir des pilotes qui y participent depuis une bonne dizaine d’années. En comptant deux passages en reco’ et deux en courses, ils seront passés 40 fois sur le tracé. Même mon coéquipier a plus d’expérience que moi sur cette épreuve. Il l’a déjà fait quatre fois», souligne le pilote luxembourgeois. 

Pour qui ce sera seulement la troisième apparition sur cette épreuve, une fois en WRC 2 et une fois en WRC. Avec à chaque fois le même résultat : l’abandon : «En WRC 2, j’ai fait un tonneau dans la première étape. J’ai dû peut-être faire 5 km. Et l’an passé, j’ai commis une erreur et j’ai dû abandonner le dimanche.»

Premier objectif : terminer!

Le premier objectif sera donc de mener sa Ford Puma à l’arrivée. Grégoire Munster est conscient qu’il ne pourra pas rivaliser au niveau de l’expérience de ses concurrents. Mais ce n’est pas pour autant qu’il arrive au Portugal en victime expiatoire : «C’est un peu deux rallyes en un. Avec des spéciales aux profils différents. Le dimanche est beaucoup plus « soft« . Plus meuble. Plus sablonneux. Alors que le vendredi, c’est assez dur et compact. La stratégie des pneus sera importante.»

Pour chaque rallye, les pilotes ont à leur disposition 30 pneus, 18 durs et 12 softs. Et ils doivent trouver le bon compromis pour utiliser au mieux l’ensemble des pneumatiques à leur disposition : «Normalement, on change les pneus deux fois par jours, voire un peu plus», explique Grégoire Munster. L’idée étant d’avoir le bon train de pneus au bon moment afin d’être le plus performant possible.

Une véritable quadrature du cercle rendue encore plus compliquée par des conditions météo plutôt aléatoires : «On sait que dimanche, il devrait pleuvoir, mais pour les autres jours, on n’en a aucune idée.» Les reconnaissances se sont d’ailleurs effectuées en partie sous la pluie.

Quant à son état d’esprit, le pilote grand-ducal : «Je sais d’office qu’avec mon expérience, ce sera compliqué. Mais j’ai envie de bien faire. Si je parviens à faire des temps intéressants par rapport aux gars devant, ce sera déjà très positif.»