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Astronaut for a Day : une sélection comme les pros


L’épreuve de réactivité demande d’appuyer le plus rapidement possible sur des boutons qui s’allument successivement.  (Photos : fabrizio pizzolante)

La troisième étape du concours Astronaut for a Day a eu lieu mardi à l’INS. Elle a permis de départager les 104 candidats restants pour sélectionner les futurs ambassadeurs de la Luxembourg Space Agency.

Au départ, ils étaient 426, à la fin, il n’en restera que dix. Contrairement à ce qu’on pourrait croire avec cette sélection drastique, la Luxembourg Space Agency (LSA) n’organise pas sa propre téléréalité mais cherche de nouveaux talents prêts à prouver toute leur motivation à intégrer le domaine spatial. Organisée une première fois en 2023, pour les cinq ans de la LSA, le concours Astronaut for a Day est de retour cette année. Le principe reste le même : sélectionner dix jeunes entre 13 et 19 ans pour faire d’eux les nouveaux ambassadeurs de l’agence spatiale.

«La première édition, nous avions eu 221 candidats, cette fois c’est presque le double, se félicite Juliette Pertuy, responsable de la communication au sein de la LSA. Nous avons aussi 157 jeunes filles, soit 37 % des inscriptions.» Après une première sélection opérée grâce aux vidéos de présentation envoyées par chacun d’entre eux, une première série d’épreuves de logique a permis de ne retenir que 104 participants.

Des épreuves inspirées des vraies sélections

Tous se sont retrouvés hier après-midi à l’Institut national des sports (INS) pour une nouvelle série d’épreuves, évaluant cette fois leur condition physique sur le modèle des épreuves passées par les vrais astronautes. Répartis en petits groupes, ils sont passés d’un atelier à l’autre pour tenter de donner le meilleur d’eux-mêmes. «Il y a un parcours d’obstacles, une épreuve de dead hang (où il faut rester accroché le plus longtemps possible à une barre fixe), un triple saut, une épreuve de réactivité et un shuttle test (où l’objectif est de réaliser des allers-retours le plus vite possible sur une courte distance)», énumère Juliette Pertuy. Enfin, une mesure de l’âge biologique est effectuée pour rééquilibrer les résultats qui peuvent sensiblement varier selon l’âge de chaque participant.

Durant le trajet d’une épreuve à l’autre, les pronostics vont bon train et chacun tente de connaître les performances des autres. Si l’ambiance reste légère, un certain stress se fait ressentir chez quelques participants. Juliette Pertuy se retrouve elle-même à jouer les guides pour ramener deux aspirants astronautes perdus auprès de leur groupe. «Mais ils vont nous réexpliquer ce qu’il faut faire si on arrive en retard?», s’inquiète l’un d’entre eux.

Un vol en zéro gravité à la clé

Il faut dire que l’enjeu est de taille. Après cette journée, seule une quarantaine pourra passer à l’étape suivante : un entretien individuel qui permettra finalement de sélectionner les dix nouveaux ambassadeurs de la LSA. Ces derniers pourront alors participer à un vol en apesanteur le 15 octobre. Pour Annabelle, 16 ans, cette récompense vaut bien tous les efforts endurés. «J’ai une copine qui a participé il y a deux ans et qui a gagné. Quand elle m’a raconté le vol en zéro gravité, j’ai voulu essayer.» Après trois épreuves passées, elle ne sait pas trop où se situer par rapport aux autres. «Pour l’instant, ça va», affirme celle qui avoue ne pas s’être trop entraînée pour cette journée.

Alexandre, 16 ans, aurait en revanche aimé mieux se préparer mais une blessure l’en a quelque peu empêché. Déjà présent à la première édition, il s’était arrêté aux épreuves physiques et aimerait cette fois aller plus loin. «J’ai gardé un bon souvenir de la fois précédente où j’ai rencontré plein de gens. Cette fois, j’aurais aimé participer avec mon frère mais il n’a pas pu.» Lui aussi espère remporter le vol parabolique même si c’est également l’ambiance qui lui a donné envie de revenir cette année. S’il est confiant sur ses performances, un nouvel échec ne lui fait pas peur. «Si ça ne marche pas, je me réinscrirai une prochaine fois», relativise le jeune homme.

Un premier pas dans le secteur

Mais Annabelle et Alexandre ne sont pas motivés que par le vol en apesanteur. Comme tous les autres participants, ils sont attirés par le domaine spatial et envisagent de travailler dans ce secteur qui propose bien plus d’opportunités de carrière que seulement devenir astronaute. Au-delà du vol, devenir ambassadeur ouvre des portes puisque les heureux élus seront invités par la LSA à de nombreux évènements, comme des conférences, et iront à la rencontre d’entreprises.

«Plusieurs de nos sponsors comme ClearSpace, Redwire Space ou SES auront leur propre ambassadeur qui pourra effectuer un stage chez eux», ajoute Juliette Pertuy. Alors que ce statut d’ambassadeur n’est censé durer qu’un an, les recrues de 2023 sont parfois encore motivées à travailler avec la LSA, preuve de leur motivation. «On envisage de créer un réseau entre tous nos ambassadeurs mais aussi avec ceux d’autres pays.» Histoire de prolonger, au-delà d’un jour, cette expérience dans les étoiles.

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