L’organisation féministe prépare les festivités de son cinquantenaire avec un nouveau bureau exécutif.

Le Conseil national des femmes du Luxembourg (CNFL), qui réunit une douzaine d’associations, vient de recomposer son bureau exécutif : la députée CSV et échevine de Sanem, Nathalie Morgenthaler, prend la présidence, secondée par Joëlle Letsch.

Elle succède à Claudine Speltz, qui assumera le rôle de trésorière pour la période 2025-2026. Janine Reuland et Karin Meyer complètent l’équipe.

Cette année marque le cinquantenaire de l’organisation féministe qui a été témoin des avancées en matière d’égalité ces dernières décennies, mais se dit attentive au travail restant à accomplir.

«Les inégalités économiques, sociales et politiques auxquelles les femmes sont toujours confrontées renforcent la volonté du CNFL de diversifier ses actions et de poursuivre son engagement.»

Le CNFL se prépare donc à célébrer son anniversaire tout en continuant d’incarner une voix unifiée et déterminée en faveur des droits des femmes au Luxembourg.

«Un demi-siècle de plaidoyer actif, c’est un jalon historique.» La diversité d’opinions parmi ses membres et la longévité de l’organisation sont autant d’atouts pour nourrir son combat.

Ainsi, de nouvelles initiatives en faveur d’une meilleure représentation et d’un traitement équitable des femmes dans tous les domaines de la société sont régulièrement lancées.

En 2024, le CNFL a coorganisé la première Journée internationale du sport féminin, avec 11 communes participantes, marquant une avancée concrète pour l’égalité dans le domaine sportif.

En parallèle de la marche organisée pour le 8 mars, le CNFL a proposé une conférence sur la défense des victimes de violences en France. Le projet «Voix de jeunes féministes» a été relancé, avec pour objectif d’encourager les jeunes générations à s’engager.

À la rentrée parlementaire, pour la première fois, une table ronde a été menée autour des défis rencontrés par les femmes en entreprise et en politique.

Le Foyer-Sud plein à craquer

Par ailleurs, ses services d’assistance Foyer Sud «Fraen a Nout» et Log-In à Esch-sur-Alzette continuent de faire face à une demande particulièrement élevée.

L’année dernière, le taux d’occupation du foyer a atteint 108 %, un chiffre légèrement en baisse (-14 %) par rapport à 2023, mais qui illustre la crise persistante du logement pour les femmes victimes de violences.

Quant au centre de consultation Log-In, il a également enregistré une hausse de sa fréquentation : 216 femmes l’ont contacté (179 en 2023) et 315 consultations ont eu lieu (224 en 2023).