Une hausse poussive décrite par le Statec, qui souligne un faible taux de natalité et un recul de l’immigration.
Le Luxembourg comptait 681 973 habitants au 1er janvier 2025, soit une augmentation démographique de 1,5 % par rapport au 1er janvier 2024 indique, ce mardi, le Statec. Une hausse certes, mais une hausse plus faible que celle observée l’an passé (1,7 %). Durant la dernière décennie, la croissance démographie s’établissait en moyenne entre 2 % et 2,5 %. Avec ce pourcentage, elle retrouve les données relevées durant les années de Covid-19 (1,4 % et 1,7 % en 2020 et 2021). Le Statec souligne que cette tendance à la baisse s’installe depuis quelques années au Grand-Duché.
La hausse de la population est due en grande partie aux migrations. En 2024, 25 725 migrants sont arrivés dans le pays, soit 4,6 % de moins qu’en 2023. Le pays a aussi enregistré 16 444 départs (-0,9 %), soit un solde migratoire de 9 281 personnes.
Les Luxembourgeois quittent le territoire
Les immigrants les plus nombreux sont les Portugais (3 469 immigrants), les Français (3 084 immigrants) et les Italiens (1 818 immigrants). À l’inverse, parmi les émigrants, les Luxembourgeois (3 346), les Portugais (2 847) et les Français (2 230) constituent le podium. Le Statec indique que les Luxembourgeois sont de plus en plus nombreux à quitter le territoire. Une tendance qui entraîne un solde migratoire négatif de -1 516 (-1 282 en 2023). Si elle diminue par rapport à l’an dernier (47,3 %), la part des étrangers dans la population reste importante (47,0 %).
Au cours de l’année 2024, 7 415 personnes (résidentes ou non) ont obtenu la nationalité luxembourgeoise à la suite des procédures de naturalisation, d’option et de recouvrement. Un chiffre en baisse de 37,7 % par rapport à 2023, année durant laquelle 11 904 naturalisations avaient été enregistrées. Le Statec explique cette évolution par la naturalisation moindre des personnes non résidentes. Il n’est plus possible d’introduire une nouvelle demande sur la base de l’article 89 de la loi modifiée du 8 mars 2017.
La fécondité à la baisse
Avec 6 459 naissances en 2024 contre 6 320 en 2023, le Statec observe une faible augmentation (+2,2 %) du nombre de naissances sur un an. Un chiffre qui s’inscrit dans la tendance à la baisse de la fécondité débutée en 2000. L’indice de fécondité reste ainsi très bas avec 1,25 enfant par femme en 2024 (comme en 2023). Il est particulièrement faible chez les Luxembourgeoises et se rapproche du seuil d’un enfant par femme (1,12 enfant par femme en 2024). Chez les femmes étrangères, il s’établit à 1,41 enfant par femme.
4 471 décès ont été enregistrés en 2024, soit une très légère augmentation de 0,9 % par rapport à 2023. L’âge moyen des personnes décédées est de 78 ans. Les femmes vivent en moyenne jusqu’à 81,2 ans, tandis que les hommes meurent en moyenne à 75 ans. Un écart qui s’est réduit en passant de 7,2 ans en 1973 à 4,1 ans en 2023.
Le nombre de mariages progresse
En 2024 comme en 2023, le nombre de mariages a augmenté. Avec 2 567 mariages célébrés, le Statec note une hausse de 1,1 % par rapport à l’an dernier. Parmi ces unions, 89 ont été conclues entre deux personnes de même sexe, dont 49 entre hommes et 40 entre femmes. L’âge moyen au premier mariage est de 32,4 ans pour les femmes et de 34,3 ans pour les hommes. À l’inverse, le nombre de divorces poursuit sa tendance à la baisse avec une diminution de 11,9 %. La durée moyenne des mariages dissous en 2024 était de 12,5 ans.