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Metz : Savez-vous comment aider à la création du Pavillon de la biodiversité ?


À travers un parcours immersif, le public sera invité à s’interroger sur les enjeux de la biodiversité. (Photo : Gilles Wirtz)

Son ouverture est prévue le 30 août 2025 au musée de la Cour d’or : le Pavillon de la biodiversité promet de déployer les collections d’histoire naturelle du musée qui n’étaient plus visibles depuis un demi-siècle ! À travers un parcours immersif, le public sera invité à s’interroger sur les enjeux de la biodiversité. Il est possible de participer à cette création.

Le tigre royal est arrivé à Metz dans la roulotte d’un cirque de passage pour la foire annuelle de 1846. Pour parvenir jusqu’à nous, la bête a été empaillée par un spécialiste à Mayence et conservée dans le cabinet d’histoire naturelle dirigé par le naturaliste messin Alfred Malherbe.

Depuis 2014, le tigre est entreposé à la Maison de l’archéologie et du patrimoine de Metz-Actipôle. Dans la salle des gros gabarits, il cohabite avec toutes sortes de bêtes. Des loups retroussant leurs babines, un ours dressé sur ses pattes arrière, des cigognes, des sangliers, des serpents.

Dans ces murs, quelque 35 000 autres spécimens parmi lesquels 2 400 oiseaux, les papillons du naturaliste messin Jean-Joseph-Jacques Holandre, mais aussi des fossiles, des graines et des végétaux, toute cette mémoire du vivant compose l’impressionnante collection d’histoire naturelle du musée de la Cour d’or.

D’ici le 30 août, 317 spécimens naturalisés viendront rejoindre le Pavillon de la biodiversité en cours de réalisation au musée de la Cour d’or. Ils prendront place «dans un parcours immersif et didactique, invitant à une prise de conscience des enjeux actuels de la biodiversité», comme l’annonce la Métropole de Metz.

Objectif 100 000 euros

La métropole investit 4 millions d’euros pour réaliser cette exposition. Par ailleurs, un appel aux dons a été lancé par le Musée de la Cour d’or en décembre 2024 pour aider à financer la restauration d’une quarantaine d’espèces ainsi que d’anciennes vitres du milieu du XIXe siècle qui étaient utilisées dans les galeries d’histoire naturelle jusqu’à leur fermeture en 1976. Organisé avec l’appui de la Fondation du patrimoine via sa plateforme en ligne (fondation-patrimoine.org), l’appel aux dons s’adresse aux entreprises comme au grand public.

Pour l’heure, la collecte a recueilli 15 750 euros versés par 84 donateurs, soit une moyenne de 187,50 euros par personne. Chacun est invité à donner selon ses possibilités. Il est rappelé que le coût réel d’un don de 10 euros par exemple sera de 3,30 euros (66 % de l’impôt sur le revenu).

Pour 250 euros, la somme réellement versée s’élèvera à 85 euros. La Fondation du patrimoine s’engage à ne prélever que 6 % des sommes recueillies pour ses frais de gestion et à reverser 94 % en faveur du projet.

Pour l’instant, la cagnotte s’élève à 35 750 euros si on ajoute les 20 000 euros de mécénat et d’aide déjà versés. L’objectif est de 100 000 euros. «L’important est d’avoir un maximum de contributeurs, même modestes, car cela montre un attachement de nos concitoyens à ce projet de sensibilisation aux enjeux de la biodiversité», avait encouragé Philippe Brunella, le directeur du musée de la Cour d’or, lors du lancement de la collecte.

En 2015, le public avait déjà été invité à cofinancer les travaux de rénovation de l’entrée du musée. Près de 200 personnes et une vingtaine d’entreprises avaient permis de réunir 200 000 euros. Ce nouvel appel aux dons, qui se prolongera pendant plus de deux ans, pourrait bien être dopé par l’ouverture, fin août, du Pavillon de la biodiversité.

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