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Moselle : un tragique accident coûte la vie à un parachutiste


La victime était un sportif chevronné, qui avait tous les brevets pour sauter en autonomie.  (Photo Illustration : Fred Lecocq)

Samedi 10 mai, peu après 18 h, un parachutiste saute dans le ciel de Doncourt-lès-Conflans. Que s’est-il passé pour que ses voiles ne s’ouvrent pas correctement ? Le tragique accident a causé la mort de ce sexagénaire mosellan.

Un accident rare et tragique s’est produit samedi 10 mai à l’aérodrome de Doncourt-lès-Conflans. Un parachutiste s’est tué, peu après 18 h. L’incompréhension est totale. «On a été appelés pour “altération de la conscience”, explique le lieutenant Dorian Paumard, chef des sapeurs-pompiers durant l’intervention. Mais quand on l’a retrouvé, dans un champ, le parachutiste était en arrêt cardio-respiratoire. On l’a massé 45 minutes…» Sept personnes, venues de Jarny et du Val de Briey, étaient mobilisées. Mais le médecin du Smur a dû se résoudre à déclarer le décès sur place. Une enquête de la gendarmerie tentera d’apporter des éléments pour éclairer ce terrible événement.

David Roth, le président de l’École de parachutisme sportif de la Moselle, peine à trouver ses mots. «C’était un parachutiste aguerri avec plus de 600 sauts à son actif, il avait tous les brevets pour sauter en autonomie.» La défaillance du matériel – lequel a été saisi par la gendarmerie – serait écartée. L’homme, un sexagénaire, aurait-il pu perdre la notion du temps et ne pas réussir à établir la procédure de secours ? Peut-être a-t-il fait un malaise ? «Il se dit tout et son contraire en ce moment… Il y a deux voiles sur un parachute, si la première ne s’ouvre pas, on a le temps d’ouvrir la seconde. Je ne sais pas, je ne comprends pas. On essaie d’être là pour la famille. On est désolés.»

«On tombe du ciel, ce n’est pas innocent»

À l’aérodrome, l’émotion est palpable. «On pourrait se dire que la mort fait partie des conditions, on sait pourquoi on signe quand on fait un sport extrême. On tombe du ciel, ce n’est pas innocent. Mais on reste des humains, c’est tragique, ça fait mal.» Ce sportif local observe que les accidents arrivent – une cheville, un poignet foulés —, «mais, de mémoire, le dernier accident mortel qui me revient remonte à Guy Masselin, l’homme-oiseau, une stèle est érigée ici en sa mémoire». C’était en 1961. «Le parachutisme fait la joie de tant de personnes qui regardent, émerveillées, les voiles dans le ciel de Doncourt, commente le maire, Bernard Robert. Je célébrais un mariage quand j’ai été appelé par les gendarmes. Quelle tristesse en ce jour qui était aussi la première journée de reprise sportive du club.»

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