Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Wiltz a pris cher, quelques jours avant de retrouver Differdange (mais sa version A, cette fois) en demi-finale de Coupe. Pas bon pour son maintien. Tandis que dans le même temps, Niederkorn a fait une très mauvaise opération comptable. Pas bon pour son Europe.
Wiltz – Differdange (0-4)
Pour ce match important, Wiltz récupérait Philipps et se présentait au grand complet. Pour Differdange, le match de mercredi en Coupe est plus important et c’est ainsi que Pedro Resende laissait au repos Franzoni, Bedouret, Diogo, Rychelmy et Trani, encore titulaires dimanche passé. Ces changements semblent ne pas avoir d’influence sur le jeu fluide, soigné et précis du futur champion qui en début de partie monopolise le ballon, sans pour autant se montrer dangereux.
Wiltz ne s’affole pas et s’enhardit après un quart d’heure. Un premier corner reste sans suite et Saïdi, après un joli raid solitaire, fait le crochet de trop. Mais voilà, les visiteurs sont avertis que les locaux ne seront pas une proie facile.
Chez les deux formations, c’est hélas le désert en attaque. Pour preuve : seulement deux tirs cadrés peu dangereux signés Rauch et Cavagnera durant une première mi-temps amorphe.
La menace du champion devient plus concrète au fil des minutes et à la 54e, Varela après un gracieux exploit technique, trouve la lucarne des dix-huit mètres (0-1). Wiltz essaie de réagir, obtient un bon coup-franc juste derrière la surface, mais Cavagnera met le ballon dans le mur. Et puis l’édifice nordiste s’écroule. Abreu d’une frappe à ras de terre inscrit le 0-2 (68e) et peu après, Bedouret, bien lancé par Gustavo, augmente le score. Et le calvaire des Wiltzois continue quand Gustavo trompe Schon avec un tir des seize mètres.
Après une bonne deuxième mi-temps, Differdange inflige une sévère défaite aux nordistes qui après une prestation décevante (surtout après le thé) doivent toujours craindre pour leur place parmi l’élite.
Georges Bassing
Progrès – Pétange (0-1)
Dès la 2e minute, Pétange donne le ton : Hermandung du côté de Pétange, voit sa frappe sauvée sur la ligne, puis Goncalves trouve la barre transversale. La pression est d’entrée intense. Le pressing haut des visiteurs gêne considérablement le Progrès, incapable de poser son jeu.
Les locaux réagissent timidement : un coup franc de Natami (11e) puis une tête non cadrée de Karamoko (34e) n’inquiètent pas Barrella. À la 28e minute, sur un centre de Ferreira, la transversale tremble une nouvelle fois avant qu’Ali, en renard des surfaces, ne pousse le ballon au fond (0-1). À la pause, l’avantage de Pétange est mérité. Solides défensivement et incisifs dans les duels, les visiteurs contrôlent les débats.
Au retour des vestiaires, Niederkorn hausse le rythme. Boesen, Burban et Ahmetxhekaj multiplient les tentatives. Burban se procure même deux occasions franches, mais Barrella s’interpose à chaque fois avec autorité. Pétange recule, mais reste discipliné. Dans les dix dernières minutes, Lybohy et Ali ratent le break sur contre-attaque. Les supporters niederkornois espèrent une égalisation jusqu’au bout… en vain.
Pétange s’impose avec réalisme. Le Progrès, dominateur mais stérile offensivement, quitte la pelouse frustré. Et dans une sacrée panade dans sa course à l’Europe.
Michel El Alami
