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Liberty Steel : les syndicats exigent une réunion d’urgence avec les ministères


Pour rappel, la faillite de l’usine de Dudelange a été prononcée fin novembre au terme de six années de marasme.

Mercredi, les ministères de l’Économie et du Travail ont confirmé le retrait de l’aciériste turc du processus de reprise du site de Dudelange.

«Un nouveau coup dur pour les 150 salariés du site. Après des années de promesses, d’attentes et de faux espoirs, c’est la désillusion totale». C’est par ces mots que les deux syndicats majoritaires du pays ont qualifié la situation de Liberty Steel, dans un communiqué publié jeudi. Mercredi, les ministères de l’Économie et du Travail ont confirmé le retrait officiel du groupe turc «Tosyali» du processus de reprise du site de Dudelange. Un nouveau revers qui plonge à nouveau les salariés dans un profond désarroi.

«Aujourd’hui, la déception laisse place à la colère et à une peur bien réelle : celle d’une mort silencieuse du site de Dudelange, sans qu’aucune solution concrète ne soit apportée. Les syndicats refusent que les salariés soient sacrifiés, victimes de cet échec collectif. Il n’est pas acceptable qu’on laisse sombrer un site industriel viable», regrettent l’OGBL et le LCGB.

Un accompagnement ciblé

Pour rappel, en février, le groupe turc avait introduit une offre de rachat comprenant la reprise de l’ensemble du personnel. Le 24 avril dernier, une cinquantaine de salariés de Liberty Steel Dudelange soutenus par l’OGBL et le LCGB s’étaient réunis devant le ministère de l’Économie pour interpeller le Comité de conjoncture. Face à cette situation difficile, les deux syndicats demandent, aujourd’hui, la tenue d’une réunion d’urgence avec les ministres de l’Économie et du Travail dans le but de définir des solutions claires, concrètes et immédiates pour les salariés.

Ils rappellent qu’ils ont déjà proposé, dans le passé, la mise en place d’une cellule de reclassement sectorielle, sur le modèle des «CDR». Celles avaient été utilisées et avec succès dans le cadre de tripartites dans les secteurs de la sidérurgie et de l’aviation. Cette cellule permettrait de maintenir les salariés dans l’emploi à travers un accompagnement ciblé, le prêt de main-d’œuvre, la reconversion professionnelle, la formation, le suivi individualisé. «Ce dispositif existe, fonctionne, et doit être activé ici sans délai», précisent les syndicats.