L’année dernière, sept prélèvements multi-organes ont été réalisés au Luxembourg.

Comment se situent les Luxembourgeois face aux dons d’organes? En réponse au député LSAP Mars Di Bartolomeo, la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez a apporté un éclairage précis sur la situation des dons d’organes et des transplantations au Luxembourg.

Ainsi, l’année dernière, sept prélèvements multi-organes ont été réalisés dans le pays. Grâce à ces dons, 22 organes ont pu être transplantés avec succès. Ces transplantations ne se sont pas déroulées sur le sol luxembourgeois, mais dans des centres spécialisés en France, en Belgique et en Allemagne. Cette collaboration transfrontalière est rendue possible grâce au réseau Eurotransplant, une organisation européenne qui coordonne les prélèvements et les transplantations d’organes entre plusieurs pays.

Des donneurs nombreux

Depuis le 25 novembre 1982, le Luxembourg dispose d’un cadre légal spécifique en matière de dons d’organes. Tout résident luxembourgeois est considéré comme un donneur potentiel d’organes après son décès, à moins qu’il n’ait explicitement exprimé son refus de son vivant. Les citoyens ont la possibilité d’enregistrer leur position concernant le don d’organes dans le dossier de soins partagés (DSP).

Les chiffres présentés dans la réponse ministérielle indiquent qu’au 24 avril 2025, 29 812 personnes ont déclaré activement leur refus du don d’organes et 55 904 ont exprimé leur consentement.

Enfin, la ministre de la Santé a clarifié la position du gouvernement concernant la réalisation de transplantations sur le territoire luxembourgeois. D’après elle, il n’existe aucun projet visant à rétablir cette pratique. «Depuis 2009, les patients luxembourgeois sont envoyés à l’étranger pour la réalisation des transplantations d’organes solides. La masse critique en termes de nombre de transplantations est insuffisante pour pouvoir prétendre à la mise en place d’un centre de transplantation au Luxembourg», précise Martine Deprez.