Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Xavier Bettel, a évoqué mercredi en marge d’une réunion avec ses homologues européens, la hausse prévue des investissements dans la défense.

Les tractations pour renforcer la capacité de défense du pilier européen dans l’OTAN se poursuivent. Mercredi, les ministres européens en charge de la Défense se sont réunis à Varsovie. Ils ont accueilli parmi eux David Lammy, le chef de la diplomatie du Royaume-Uni. Il s’agit d’un premier échange à ce niveau depuis le Brexit. L’objectif des échanges était de faire avancer les travaux en prévision de la conclusion d’un accord de partenariat en matière de défense et de sécurité entre Bruxelles et Londres.

«Nous travaillons main dans la main avec nos alliés européens pour construire une Europe plus sûre et plus prospère», a déclaré David Lammy à l’approche de la rencontre en Pologne. Une signature pourrait avoir lieu à Londres lors d’un sommet réunissant les dirigeants de l’UE et du Royaume-Uni.

En parallèle, les États membres de l’UE s’efforcent d’augmenter leurs investissements dans la défense. Comme annoncé, mardi par le Premier ministre, Luc Frieden, le gouvernement luxembourgeois va dévoiler mardi prochain son plan pour augmenter sa contribution financière et matérielle. Mercredi, le ministre des Affaires étrangères, Xavier Bettel, a aussi évoqué le sujet, cette fois devant la presse européenne. «Si l’on veut être membre de l’OTAN, il faut se montrer solidaire», a-t-il martelé.

Le nouveau ministre allemand salué

Faire augmenter l’effort de défense à (au moins) 2 % du revenu national brut (RNB), soit 1,5 milliard d’euros, constitue néanmoins un immense défi pour le Grand-Duché. «Ce ne sera pas simple, car le Luxembourg ne dispose ni d’une industrie de la défense, ni d’une armée d’envergure. Les pays qui disposent d’une telle industrie et d’un effectif militaire plus important peuvent plus facilement augmenter leurs investissements dans la défense», développe Xavier Bettel.

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a aussi profité de la réunion à Varsovie pour faire connaissance avec son nouvel homologue allemand, Johann Wadephul. «Je ne le connais pas encore personnellement, mais je lui ai déjà écrit un message pour lui souhaiter bonne chance et des nerfs solides. Entre voisins, on va certainement se rencontrer plus régulièrement. En tout cas, il est important que l’Allemagne dispose à nouveau d’une forte voix à l’échelle de l’UE», souligne Xavier Bettel.

D. M. (avec AFP)