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Tram : les commerçants anticipent


Élus et commerçants sont d'avis qu'il est indispensable que les commerces de la capitale conservent leurs attraits pendant les travaux. (Photo Didier Sylvestre)

Une convention de coopération a été signée mercredi par Luxtram et les commerçants de la capitale, forcément un peu inquiets des travaux qui s’annoncent.

C’est dans un climat apaisé que la convention a été signée, bien loin des épisodes plus tendus qui avaient parfois émaillé les réunions d’information. Volontaire pour déminer un terrain miné, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, a visiblement bien travaillé en amont !

Le texte, demandé par l’Union des commerçants de la Ville de Luxembourg (UCVL) dirigée par Guill Kaempff, œuvre pour une grande coopération entre les différentes parties. «La convention permettra de repérer rapidement les problèmes et de trouver les meilleures solutions», promet René Biwer, le président de Luxtram.

Des problèmes, tout le monde le sait, il y en aura. La bourgmestre Lydie Polfer ne cesse de le clamer ces derniers mois, elle l’a encore rappelé mercredi : «Les travaux ne rendront pas la vie facile, c’est une certitude, mais nous nous engageons à travailler ensemble autant que possible pour partager les informations et offrir un suivi de chantier très précis.»

Pour Guill Kaempff et Fernand Ernster, le président de la Confédération luxembourgeoise du commerce, qui souhaite jouer le rôle de «facilitateur», il est indispensable que les commerces de la capitale conservent leurs attraits pendant les travaux. «Le centre-ville est le plus grand pôle d’attractivité du pays», insiste Fernand Ernster.

Parkings et transports gratuits les week-ends ?

Lydie Polfer a toutefois fait remarquer que tous les commerçants ne seront pas logés à la même enseigne. «Sur le Kirchberg ou le boulevard Royal, où les magasins sont rares, les travaux n’auront pas le même impact que sur le tronçon entre la place de Paris et la gare, une artère très commerçante», a-t-elle relevé. Une situation que reconnaît tout à fait Guill Kaempff.

Si la question d’éventuels dédommagements a été posée par le passé, cette solution n’est toutefois pas encore arrêtée. Plutôt que de proposer une aide financière directe, Lydie Polfer a fait savoir qu’elle préfèrerait apporter des soutiens indirects, comme «la gratuité des parkings et des transports les week-ends, par exemple». Une démarche qui sera appliquée au parking Robert-Schumann, au niveau du Glacis, où il reste toujours de la place. Si la porte des dédommagements n’est toutefois pas complètement fermée, elle ne s’ouvrira qu’en dernier recours.

Pour préparer au mieux le futur, une rencontre sera organisée demain entre l’association des commerçants de Saragosse, en Espagne, et l’UCVL. «Cette ville vient de connaître exactement les mêmes travaux que nous sommes en train de lancer, avance François Bausch. Elle pourra donc partager son expérience, discuter des difficultés et de la situation une fois que le tram est en service.»

Erwan Nonet