Le ministre du Travail s’est montré rassurant alors qu’il était interrogé sur l’éventuelle menace que faisaient peser sur les chauffeurs les véhicules autonomes.
Des navettes sans chauffeur circulent dans les rues d’Esch-sur-Alzette ou Luxembourg, et à Lenningen des voitures autonomes sont en test depuis un mois… Ces véhicules sans conducteur inquiètent Jeff Engelen (ADR), qui juge «légitime de s’interroger sur les évolutions attendues dans le secteur commercial (…), notamment en ce qui concerne les emplois» et a interpellé le ministre du Travail, Georges Mischo, sur ce sujet.
«En réalité, à ce jour, on est encore au stade de tests (…) leur circulation est limitée à un périmètre précis», a tenu à contextualiser le ministre, ce mardi. Malgré les avancées technologiques, un déploiement de ce type de véhicule à grande échelle est loin d’être à l’ordre du jour, a-t-il poursuivi. D’autant que les textes législatifs actuels ne permettent pas leur circulation en dehors des zones de test approuvées.
Il cite en exemple Lenningen, où roulent trois voitures autonomes testées par Pony AI et le transporteur Emile Weber. La présence d’un opérateur reste indispensable «pour intervenir en cas de panne».
Ainsi les chauffeurs ne devraient pas voir leur profession changer à court terme. Mais Georges Mischo reconnaît que cela pourrait évoluer : «Les évolutions technologiques entrainent des changements dans les profils professionnels», rappelle-t-il. Avant de conclure sa réponse ministérielle en soulignant qu’il est «important de soutenir les salariés via des programmes de reconversion (…) tel Skills-pPang».