La première épreuve du Festival Elsy Jacobs s’est conclue sur un final explosif. Vainqueure l’an passé, la Polonaise Marta Lach s’est adjugée la victoire pour quelques millimètres.
Elle s’est fait peur, mais a une nouvelle fois triomphé en 2025. La Polonaise Marta Lach, après sa razzia en 2024, s’est une nouvelle fois montrée la plus rapide lors de cette arrivée à Garnich. Un parcours que les SD Worx ont maîtrisé de bout en bout, malgré l’adversité, et grâce au gros travail de Marie Schreiber dans les derniers kilomètres.
Un parfum d’été, au sein de Garnich, où les quelques observateurs curieux baignent dans une ambiance festive et détendue. Le premier tour est couvert très rapidement, à 41 km/h. Lucinda Stewart, représentante de l’Australie, remporte le sprint intermédiaire qui conclut cette première boucle. Tandis que derrière, on aperçoit déjà les premières retardataires. La championne du Rwanda Diane Ingabire compte près d’une minute de retard.
Mais les premières offensives au sein d’un groupe plutôt calme viennent de l’équipe Uno-X, avec pour ambition de dynamiser la course. Tour à tour, Ahtosalo et Aasebo tentent, à corps perdu, d’y aller en solo. Mais un vent défavorable et une chute importante somme le peloton à se réorganiser sur les prochaines portions, au détriment des échappés.
SD Worx se met en marche
Aucun collectif ne veut vraiment prendre les commandes de la course. Visma va s’y contraindre, un peu par défaut, mais la situation à du mal à bouger malgré les quelques attaques ça et là. Les tours s’enchaînent sans que la différence ne soit faite. Au chaud, Marie Schreiber prend un bain de foule à chaque passage sur la ligne, acclamée par la bonne centaine de spectateurs regroupés à l’arrivée.
Au kilomètre 58, le deuxième sprint intermédiaire prend place et le rythme s’est accentué. Impulsée par Noa Jansen, le groupe implose sur cette accélération. Un mouvement de course qui durera quelques kilomètres avant que les velléités des filles devant ne se calment. La championne luxembourgeoise se distingue, elle, avec la troisième place prise lors du passage sur la ligne.
Le vent se fait ressentir lors de la dernière montée de Clemency. C’est à ce moment la que la team SD Worx, très attendu, se met en marche, et étire le peloton, avant d’aborder le petit circuit de 10 km. La pluie fait son apparition lors du dernier quart de cette manche. Une précipitation éparse, mais virulente, qui pourrait avoir un impact sur la course, et notamment son final, plus humide.
Les différents reliefs sont propices aux offensives, mais le peloton reste extrêmement groupé sur les routes de Garnich. Dans la montée du Rebierg, SD Worx lance les grandes manœuvres, deux membres de l’équipe, dont la vainqueure de l’édition passée Marta Lach, prennent les devant sur le peloton.
Photo-finish nécessaire
Le tempo insufflé par Haberlin ne suffit pas à faire grandir l’écart, et les deux sont repris dans un groupe qui s’est considérablement amaigri. Dans ces derniers kilomètres, Marie Schreiber se dévoile. Accompagnée de plusieurs coureuses, elle souhaite faire grandir l’écart sur un groupe intermédiaire.
Alors que le ciel bleu a disparu pour entamer cet ultime tour, la championne du Grand-Duché pousse pour la survie de ce groupe d’une quinzaine de personnes. Ses efforts la font craquer sur la dernière ascension du jour. Les Visma tentent dans cette dernière boucle pour déstabiliser les favorites du SD Worx.
Un groupe de cinq se dessine, et même si l’entente n’est pas idoine, elles collaborent pour se disputer le sprint entre elles. Marta Lach est particulièrement scruté dans cette entente. Le sprint se lance dans ce faux plat descendant et la photo-finish est nécessaire pour départager Lach et Confalonieri.
Mais c’est la Polonaise qui, à quelques millimètres, s’impose et se montre une nouvelle fois la plus forte sur les routes d’Elsy Jacobs.
Thomas Alvarez